Alors nouvelle Fic de la Zikette, cette fois-ci dans un style completement different et centrée sur John et Bobby, les frères restent présent mais sont petits
Bref j'espère que vous aimerez........ par contre elle est encore en cours d'écriture et comme j'ai pas trop le temps de ficquer les suites sont parfois un peu longues à venir, je m'en excuse à l'avance
Assez de Bla Bla, zou voici :
OSTARA
Le printemps était là, l’herbe était verdoyante et les premiers bourgeons commençaient à éclore. La nature était magnifique, elle reprenait enfin ses droits après les longs mois de l’hiver, les rayons du soleil venaient réchauffer et réveiller cette terre qui semblait par endroit encore endormie. Le fond de l’air demeurait frais mais cela ne faisait qu’ajouter une touche vivifiante à ce tableau idyllique. Les seuls bruits que l’on pouvait entendre, se résumaient au chant des oiseaux et à l’eau de la cascade qui se trouvait non loin du campement. Bobby avait eu une riche idée, en proposant ce week end de camping et de retour à la nature, au moins les enfants allaient pouvoir se défouler et cette pause ne pourrait leur faire que du bien. John n’avait pas été particulièrement emballé au début mais avait céder devant l’enthousiasme de ses fils. Il devait bien se l’avouer cela faisait des mois qu’il les ballottait d’hôtel en hôtel et qu‘il les laissait seul, livré à eux même alors trois petits jours en pleine nature étaient une aubaine pour resserrer les liens familiaux. Le programme était simple, un peu de pèche, un peu de chasse et marshmallows grillés au feu de bois.
Il n’avait pas fallu plus d’une heure à nos campeurs du dimanche pour installer leurs tentes et préparer le feu. Le feu, ce point de rassemblement autour duquel on vient ce réchauffer le corps mais aussi l’âme avec le récit d’incroyables histoires.
Les enfants étaient heureux, cela ne faisait aucun doute. Dean était en admiration devant la dextérité avec laquelle son père montait une canne à pèche et ne perdait pas une miette de chacun de ces mouvements. Sam quant à lui, harcelait de questions Bobby sur tout et rien, pourquoi l’herbe ne pousse t’elle pas à tel endroit, pourquoi il ne fallait pas manger les petites baies bleues, etc.….
John cessa un instant et croisa le regard de Dean, deux petites perles vertes toutes brillantes d’excitation, il se sentit alors instantanément envahit par une douce chaleur et il sentit remonter du plus profond de lui-même une vague de bonheur qui vint s’échouer sur ses lèvres en un large sourire. Il entendait derrière lui, le questionnement incessant de son cadet et la réponse systématique de son ami « parce que » et il se mit alors à rire, un rire franc de ceux qui surviennent dans les moments de joie. Il passa sa main dans les cheveux de Dean en l’ébouriffant quelque peu ce qui ne manqua d’arracher au petit un grognement de protestation. John était heureux et surprit de ressentir à nouveaux ce bien-être dont il avait été privé depuis le drame qui avait frappé sa famille. La culpabilité ne tarda pas à pointer le bout de son nez et avec elle le manque de l’être tant aimé, la mère de ses fils, Mary. Il ne pouvait chasser cette pensée de son esprit, c’était comme si il n’avait pas le droit au bonheur sans elle. Elle aurait dû être là avec eux à profiter de cette si belle journée, les yeux dans le vague, il pouvait la voir préparant du café et le goûter des enfants, cette vision digne d’un rêve lui arrachait le cœur et le sourire disparut de son visage pour laisser place à un regard froid et déterminé celui d’un homme qui réclame vengeance. Il y a des blessures que le temps n’atténue pas et qui au contraire vous transforme. John regretta alors d’avoir accepté cette escapade dans la nature, il perdait son temps dans des futilités au lieu de pourchasser celui qui était responsable de son malheur.
- Papa ? Ça va ?
Demanda Dean d’une voix hésitante il faut dire que ce regard il ne le connaissait que trop bien, c’était celui qu’arborait son père avant de repartir dieu sait où chasser dieu sait quoi. Dean était tellement heureux de partager ces moments avec son père qu’il redoutait la réponse que celui-ci allait lui faire. L’appréhension pouvait se lire sur son visage et n’échappa pas à john. Ses fils ne méritaient pas cette vie, il en était conscient mais que pouvait- il y faire. Renoncer à traquer cette chose qui avait tué sa femme et aller se cacher quelque part en priant le ciel qu’elle ne reviendrait jamais pour s’en prendre à ce qui lui restait de plus précieux, ses fils. Maintenant qu’il connaissait le monde de l’ombre, il savait pertinemment que cette alternative reviendrait à les tuer lui-même et de ses propres mains. Son ignorance avait coûté la vie à Mary et il lui était inconcevable qu’il puisse arriver la même chose à ses fils. Il est vrai, qu’ils n’avaient rien demandé, que ce ne sont que des enfants mais qui demande de telles choses, personne, c’est le destin. Alors pour se donner bonne conscience, John se dit simplement qu’en grandissant ils finiraient pas comprendre, ils comprendraient que tout ce que leur père a fait ce n’était que par amour pour eux.. Trois petits jours de répit, il pouvait bien leur accorder ça, alors John se fit violence et répondit :
- Mon garçon! Il est temps que tu apprennes certaines choses!
Dean était tellement à l’écoute de son père que tout son corps semblait en attente de ses paroles. Sa posture et son regard trahissaient l’admiration qu’il lui portait. Il n’était peut être pas bien vieux, mais il savait qu’il n’avait pas un papa comme les autres. Il n’était pas pompier ni astronaute, il était encore mieux que ça, un chasseur de monstres.
La journée avait passé à la vitesse de l’éclair et c’est sans grande surprise que le sommeil emporta bien vite les deux petits après le repas du soir. Ce bol d’air pur avait eu raison de leur dynamique jeunesse, ce qui enchantait Bobby car celui-ci redoutait le moment où on lui aurait demandé de raconter une histoire. Certes des histoires, il en connaissait un paquet mais en aucun cas elles n’auraient convenue à de si jeunes enfants, sous peine de cauchemars et la perspective d‘une nuit ponctuée par des cris et des larmes ne l‘enthousiasmait pas.
Une fois les enfants couchés bien au chaud dans leurs duvets sous la tente, John et Bobby purent à leur aise évoquer des sujets beaucoup plus sérieux. Bien évidement la chasse était au cœur de la conversation, elle rythmait leurs vies, elle était leur quotidien. Les deux hommes étaient tout à leur théorie quand des lueurs étranges firent leur apparition sur le versant de la colline voisine. Il ne faisait aucun doute que celles-ci se déplaçaient et nos deux compères furent bien vite intrigués par le cercle qu’elles dessinaient dans la noirceur de la nuit.