Winchester Boys
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 Abandon (AU)

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Laeti Gouret
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vane
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MessageSujet: Abandon (AU)   Abandon (AU) EmptyLun 26 Oct - 11:24

Et voila ma derniere fic dont je suis pas peu fiere, faut dire les choses comme elles sont ! Alors je m'explique. Cette fic est un AU ou univers alternatif. Pour ceux qui ne connaissent pas le procédé, le principe c est de garder l idee de base de la série et de faire apres ce que l'on veut. Pour ma part, ma fic commence juste avant le pilot.
bon, je commence le 1er chap sur les chapeaux de roue mais par pitié, interdit de tuer l auteur si vous voulez la suite !!!!! Certains ont pu lire cette fic sur unlimit ou sur un autre fofo et pour les autres, bonne lecture
vane.

---------

Salmon Rivers Moutains, Idaho
15 mai 2005


Dean participait avec son père à une chasse apparemment risquée. A voir ce qui restait des victimes, il était nécessaire que les Winchester attaquent ensemble. Cela faisait un petit moment que chacun faisait ses chasses de son côté puis ils se retrouvaient ensuite. Parfois pour simplement boire une bière, parfois pour que l’un soigne l’autre. Ce rythme plaisait à Dean, seul bémol, l’absence de Sam. La chasse, l’adrénaline que cela provoquait à l’ainé, l’enthousiasmait mais il ressentait comme un vide depuis bientôt deux ans. Il savait que le cadet manquait aussi à John mais tête de bourriquot qu’il était, il ne lui avait jamais avoué. Alors l’ainé tentait de rester concentré sur la chasse qui les attendait tandis que John, quant à lui, était inquiet de la violence des attaques concernant les victimes. Jamais il n’avait vu une telle boucherie et d’ailleurs, il n’avait pas réussit à identifier cette créature. Ce fut pour cette raison qu’ils allèrent sur les lieux du crime en plein jour, afin de ne pas être trop vulnérables. Il savait que son fils connaissait son job mais il ne pouvait s’empêcher de sentir comme un pressentiment qui ne présageait rien de bon d’après son estomac qui se nouait au fur et à mesure de leur avancée. Le patriarche n’était pas du genre à craindre quelqu’un ou quelque chose mais là, son ainé était avec lui et il ne voulait pas qu’il lui arrive quoi que ce soit. Il savait que depuis le jour où il lui avait mit un flingue dans les mains, sa vie serait continuellement en danger mais il n’avait pas le choix. Il ne voulait pas que ses fils soient des victimes de la vie et de la tragédie qui avait touchée leur famille. Alors il les avait élevés à sa façon. Certes, il n’était pas du genre à les border et à leur lire une histoire avant de se coucher mais il était fier d’eux et de ce qu’ils étaient devenus, même si Sam avait décidé de suivre sa propre destinée. Cette décision, John l’avait mal accueilli et il avait même rejeté son fils ! Non pas qu’il ne voulait pas que Sam fasse des études, mais plutôt parce qu’il s’éloignait d’eux et surtout, qu’il était vulnérable seul. L’union faisait la force, telle était la philosophie de John Winchester. Alors il restait avec Dean qui semblait aimer cette vie de chasseur. Il savait que son ainé avait besoin de lui. Il n’arrivait pas à l’expliquer mais Sam avait une indépendance que Dean n’aurait jamais et dans un sens, cela convenait au patriarche qui, il devait se l’avouer, ne pourrait pas non plus vivre seul, sans famille. Néanmoins, cela ne l’empêchait pas de vérifier, de temps en temps, que son cadet se portait bien dans sa nouvelle vie à Palo Alto. Mais il n’était pas dupe, John savait que pour l’instant, il ne reverrait pas Sam avant un bon moment vu l’engueulade qu’ils avaient eu la dernière fois qu’ils s’étaient vus. Il fut sorti de ses pensées en arrivant sur les lieux d’une des attaques où il n’y avait que des vestiges d’une tente qui était tâchée de sang et d’ailleurs, il y en avait de partout. Même l’air ambiant sentait le sang tellement il y en avait. Les Winchester se regardèrent, étonnés de ce schéma qu’ils avaient face à eux :

D : Tu crois qu’un wendigo ferait ça ?
J : Je ne sais pas, on a retrouvé ce qu’il restait des victimes alors qu’un wendigo les conserve en général pour se nourrir plus tard. Mais tout est possible.
D : Big foot alors ?
J : C’est probable mais bon, j’ai un peu de mal à y croire. Je ne sais même pas si ça existe.

John avait horreur de ne rien savoir sur une chasse ! Mais il ne pouvait pas tout connaitre ! Heureusement, Caleb leur prêtait main forte pour les recherches. Auparavant, c’était Sam qui s’occupait de cela mais à présent il fallait bien se débrouiller ! John prit donc des photos des lieux mais il manquait d’éléments pour établir de quoi il s’agissait. Pendant ce temps, Dean arpentait les environs de la clairière à la recherche du moindre indice. Il trouva des empreintes quelques peu difformes. Il appela John qui le rejoignit quelques instants plus tard :

D : Bon dieu mais c’est quoi ce truc ?
J : En tout cas, c’est pas un ours.
D : T’as jamais eu affaire à ce genre de créature ?
J : Non.

John prit son téléphone et composa le numéro de Caleb. Ce dernier répondit puis John lui expliqua la situation et les indices qu’ils venaient à l’instant de trouver sur place. De mémoire, John n’avait jamais affronté une telle chose, ni Caleb d’ailleurs. Dean n’était pas réellement inquiet, ils parvenaient toujours à leurs fins mais ce n’était pas l’avis de John. Traquer quelque chose que l’on ne connaît pas peut être très dangereux. Dean continua alors à scruter les environs tandis que John continuait à spéculer avec Caleb. L’ainé cherchait des empreintes quand une brise d’air frais vint lui caresser la nuque. Le vent se levait et les nuages firent subitement leur apparition. Et merde, ils allaient se prendre un bel orage ! Il referma son blouson quand il entendit une sorte de léger grognement. Immédiatement, Dean s’immobilisa. Cela pouvait être un ours, ou un puma mais aussi la créature qu’ils chassaient. Il se retourna lentement mais ne vit rien à l’endroit d’où provenait le bruit. Il se décontracta alors, pensant que ce n’était que le vent puis soudain, le grognement repris, bien plus fort. Cette fois-ci, aucun doute, ce n’était pas humain. Il respira un bon coup puis il se mit à courir le plus vite possible vers son père. John était encore au téléphone quand il entendit au loin son fils crier « elle arrive ». Il raccrocha immédiatement, sans même expliquer la situation à Caleb. Soudain, le ciel fut couvert de gros nuages et la pluie se mit à tomber à grosses gouttes. La luminosité était grandement amoindrie mais John aperçut son fils se diriger vers lui en lui faisant signe de déguerpir de là au plus vite. Dean arriva à présent à hauteur de son père. Il l’attrapa par le bras et ils coururent le plus vite possible. Ils n’arrivaient pas à voir ce qui les poursuivait cependant ils voyaient qu’une ombre les pourchassait. La pluie brouillait leur vue puis soudain, ils n’entendirent plus rien. Ils s’arrêtèrent, se demandant s’ils n’avaient pas rêvé :

D : C’était quoi bordel ?
J : On aurait bien dit un wendigo mais je ne suis pas sûr, on ferait mieux de ne pas rester là.

Au même instant, la foudre ne tomba pas bien loin d’eux les faisant sursauter. Ils se regardèrent puis reprirent leur marche. Quelques mètres plus loin, un éclair vint illuminer la clairière mais aussi une ombre d’environ deux mètres de haut. Ils comprirent que cette créature n’allait pas les laisser tranquille et ils se mirent à nouveau à courir. Père et fils se suivaient de très près quand Dean s’arrêta subitement. John fut surpris et rentra en plein dans son ainé mais ce dernier garda quand même son équilibre. Dean scrutait la falaise qui était à quelques centimètres de ses pieds. Un grognement se fit entendre suivi du tonnerre. Ils se retournèrent vers la provenance de ce bruit quand le pan de la falaise se déroba sous leurs pieds.



Palo Alto, Californie,

Au même instant, Sam se réveilla en sursaut. Il était en nage et angoissé, la respiration saccadée mais il n’arrivait pas à savoir pourquoi. Il avait comme une boule dans l’estomac mais là encore, n’arriva pas à en déceler l’origine. Il regarda autour de lui et vit que Jess avait été réveillée aussi.

Je : Mon cœur, tu vas bien ? Tu as fait un cauchemar ?
S : Je… euh… c’est rien, rendors-toi.

Il l’embrassa tendrement sur le front puis se dirigea vers la salle de bain tandis que Jess se recouchait. Il alluma et ouvrit le robinet d’eau froide. Il se rafraichit le visage puis se regarda dans le miroir. Il sentait vraiment un mauvais pressentiment. Ca ne lui était jamais arrivé jusque là et ne savait donc pas quoi faire. Il s’assit sur la baignoire et réfléchit. Ce sentiment lui avait coupé toute envie de se recoucher, il savait qu’il ne pourrait pas dormir, il était trop secoué pour ça. Il se leva donc et alla dans le salon puis prit son téléphone portable. Il composa le numéro de son frère, il avait juste besoin d’entendre sa voix. Ils ne se téléphonaient que pour leurs anniversaires respectifs mais là, il ne savait pas, il devait lui parler. Il entendit la tonalité mais personne ne lui répondit et il finit par tomber sur la messagerie. En temps normal, il ne laisserait pas de message mais là, pour une raison qu’il ignorait, il savait qu’il le devait.

S : Dean, euh c’est Sam. Euh écoute tu peux me rappeler dès que tu auras le message s’il te plait. Ne t’inquiète pas, il ne se passe rien de grave mais j’ai besoin de te parler. Merci.

Puis il raccrocha, insatisfait de ne pas avoir pu parler à son frère. Il fit alors défiler les noms de son répertoire téléphonique et s’arrêta sur un contact : son père. Il ne lui avait pas parlé depuis leur dispute il y avait bientôt deux ans à présent. Alors devait-il l’appeler maintenant, sans raison apparente ? Après réflexion, il posa son téléphone sur la table, ce n’était définitivement pas une bonne solution. Il se ferait expédier par John, il en était certain. Les choses avaient été claires suite à leur dispute : ne pas revenir, oublier qu’il avait une famille si jamais il franchissait la porte. Alors Sam avait bien enregistré le message et n’avait plus jamais repris contact avec son père. Dean par contre, c’était différent. C’était son grand frère qui l’avait toujours soutenu et aidé, sauf lors de cette fameuse dispute mais Sam ne lui en tenait pas rigueur. Alors avec lui il n’avait pas totalement coupé les ponts. Le cadet alla donc s’affaler dans le canapé puis alluma la télévision car il savait pertinemment qu’il ne se rendormirait pas.
Le lendemain matin, Sam était allé courir pour se libérer l’esprit. Etant donné qu’il n’avait pas dormi de la nuit et qu’il avait toujours cette boule à l’estomac, il fallait qu’il se défoule. Il avait donc fait tout le tour du campus. Avant de partir, il avait de nouveau essayé de joindre son frère mais celui-ci ne répondait toujours pas, pire encore, il tombait directement sur sa messagerie. Il avait donc mis son téléphone dans sa poche en rageant puis laissa un mot à Jess pour qu’elle ne s’inquiète pas de son absence et partit courir. Sur la route, il s’arrêta devant une boulangerie et prit des viennoiseries à sa dulcinée. Il savait qu’elle raffolait de ces petits délices puis il retourna chez lui. Lorsqu’il entra, il vit Jess entrain de se servir un thé. Il s’approcha d’elle, l’encercla de ses bras musclés et l’embrassa tendrement. La jeune femme se laissa faire, elle adorait quand il la prenait comme ça puis elle l’observa et vit qu’il avait une mine affreuse.

Je : Notre lit était cruellement froid cette nuit.
S : Je sais, excuse-moi.
Je : Qu’y a-t-il ? Tu as l’air exténué.
S : Je viens de me faire le campus en courant !
Je : Ne fais pas l’idiot, tu sais très bien de quoi je veux parler.
S : C’est rien, ne t’inquiète donc pas. Tiens, je t’ai pris des petits gâteaux mon amour. Profite-en, je vais prendre ma douche et j’arrive.

Il embrassa Jess, ne lui laissant ainsi pas le temps de répliquer puis il fila sous la douche. L’eau chaude qui coulait sur ses muscles lui fit un bien fou mais il avait toujours ce fichu pressentiment. Il rageait de ne pas savoir ce qui le tracassait et il savait qu’il allait avoir une journée horrible à ce rythme. Il s’essuya puis enfila un pantalon et un t-shirt. Il sortit et vit Jess qui lisait le journal. Il s’approcha d’elle.

Je : Mon cœur, pendant que tu étais sous la douche ton téléphone a sonné. J’ai répondu et un certain Caleb a demandé à ce que tu le rappelles.

Caleb. En deux ans, il ne l’avait jamais eu au téléphone et auparavant il ne l’avait pas vraiment non plus, c’était plutôt John son interlocuteur principal. Il commença à paniquer légèrement. Jess vit que Sam ne se sentait apparemment pas bien. Elle le vit prendre son téléphone et aller dans leur chambre tout en oubliant pas de fermer la porte. Ce n’était pas du genre de Sam de faire des cachoteries. Elle ne reconnaissait plus son amant mais elle savait que Sam finirait par tout lui expliquer, elle le connaissait.

Une fois la porte de la chambre fermée, Sam s’avança devant la fenêtre et s’y assit sur le rebord. Il regardait son téléphone, presque de peur d’appeler Caleb. Mais il n’avait pas le choix, peut-être allait-il savoir la cause de son malaise depuis cette nuit. Il composa le numéro et Caleb répondit aussitôt :

C : Sam ! Enfin !
S : Que se passe-t-il ?
C : Ecoute on sait pas trop mais ton père et ton frère étaient à la poursuite d’une bête.
S : Tu peux pas être plus précis ?
C : Non, on sait pas ce que c’est. En fait, je pense à un wendigo particulièrement violent mais bon. J’avais ton père au téléphone puis j’ai entendu au loin ton frère crier et ton père a raccroché. J’ai essayé de le joindre toute la nuit, ton frère aussi et je n’ai eu aucune réponse. Je vais à leur recherche et Bobby va m’y rejoindre.

Sam était sous le choc. C’était pour cette raison que son frère ne lui répondait pas. Et si… Sam n’arrivait pas à concevoir que sa famille, puisque c’est tout ce qu’il restait de sa famille, était peut-être morte. Non, cela ne pouvait pas être possible !

C : Sam, t’es là mon garçon ?
S : Euh oui.
C : Tu te joins à nous ?
S : C’est où ?
C : Je t’envoie les coordonnées par téléphone. Tu n’es qu’à quelques heures. Je t’y retrouve vers 20h. Bobby sera sur place avant. Une fois réunis, nous partirons à leur recherche.
S : Ok, à tout à l’heure.

Sam raccrocha et ne perdit pas un instant avant de faire ses bagages.


J


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MessageSujet: Re: Abandon (AU)   Abandon (AU) EmptyMer 28 Oct - 18:57

chapitre 2 : Tragédie

Salmon Rivers Moutains, Idaho

Dean commença à se réveiller mais le simple fait d’ouvrir les yeux semblait être un réel exploit et chaque partie de son corps n’était que douleur. Il essayait de se remettre les idées en place, comprendre ce qu’il lui était arrivé mais la seule chose dont il était certain c’était qu’il pleuvait à verse. Il se rendit compte qu’il avait la tête sur quelque chose de mobile. Il décida donc d’ouvrir les yeux. Il comprit qu’il était allongé sur le corps de son père. Il voulut se lever afin de voir dans quel état il était quand une douleur dorsale le foudroya, d’ailleurs il ne put retenir un gémissement. Il porta doucement une de ses mains dans son dos et vit qu’elle était pleine de sang. Il regarda au dessus de lui et constata qu’ils avaient fait une chute d’une vingtaine de mètres, au moins. Néanmoins, il fallait qu’il bouge, il ne pouvait pas rester sur son père de la sorte, cela ne pouvait qu’empirer son état de santé. Il roula alors sur le côté et se tenait à présent allongé sur le dos, aux côtés de John puis il bougea son bras gauche cependant il s’aperçut soudain qu’il remuait dans le vide. Il tourna la tête et comprit qu’ils s’étaient échoués sur une petite portion de falaise mais qu’il y avait une bonne cinquantaine de mètres de vide encore sous eux. Il ne valait mieux pas trop secouer la roche qui les soutenait lui et son père. Ses côtes le faisaient aussi horriblement souffrir et il ne savait vraiment pas comment il avait réussi à se dégager de son père. Mais à présent, il ne se sentait pas le courage de bouger, la souffrance était trop forte néanmoins il devait savoir comment allait son père. Il savait qu’il était en vie puisqu’il avait senti les mouvements de respiration quand il avait sa tête sur son torse. Il prit alors la main de son père dans la sienne et la serra mais John ne réagit pas. Il l’appela, sans succès. Cela l’inquiétait énormément que son père ne semblait pas vouloir reprendre conscience. Il tenta de se mettre sur le côté mais il ne réussit qu’à hurler de douleur, sans avoir bougé pour autant. Ces petits gestes l’épuisèrent d’autant plus et il sombra quelques instants plus tard tandis que la créature les observait du haut de la falaise.



Sam n’avait pas perdu une seconde après l’appel de Caleb. Il avait vaguement expliqué à Jess que son père et son frère avaient des problèmes et qu’il devait partir sur le champ s’il voulait avoir une chance de les aider. Cette dernière était très inquiète de ce comportement subit qui ne lui ressemblait pas du tout. Mais comme à son habitude, quand Jess voulait en apprendre plus sur le passé de Sam, ce dernier lui faisait un sourire charmeur et lui offrait un baiser langoureux auquel elle ne pouvait que céder. Il était donc parti dans la foulée et les paroles de Caleb tournaient en boucle dans sa tête : « J’avais ton père au téléphone puis j’ai entendu au loin ton frère crier et ton père a raccroché ». Dans leur métier, il était clair que ce genre de chose n’était pas de bonne augure ! Il savait que le temps leur était compté si ce qu’ils chassaient était encore dans les parages ! Et pourquoi ne répondaient-ils pas à leurs foutus téléphones ! Au mieux ils les avaient perdus, au pire… non, Sam se refusa une fois de plus à penser que les seuls membres de sa famille qu’il lui restait pouvaient être morts. Il se promit qu’ils les retrouveraient avant qu’il ne leur arrive malheur. Les kilomètres passaient mais Sam n’y prêtait pas attention, son but était d’arriver à destination le plus vite possible, peu importaient les limitations de vitesse, fatigue et autre ! Il devait se bouger ! Il savait qu’une fois qu’il serait sur place il devrait se calmer car si ça se trouvait, Caleb et Bobby ne seraient pas encore là. Il devait prendre son mal en patience mais c’était de sa famille dont il était question ! Au diable la patience ! Il cramponnait le pauvre volant de la voiture à s’en faire blanchir les jointures de ses articulations. Il n’avait pas ressenti un tel stress et une telle peur depuis… depuis presque deux ans qu’il avait cessé de chasser. Cette adrénaline qui vous ferait déplacer des montagnes, cela faisait en effet un moment qu’il n’y goûtait plus. Il passa devant un panneau qui lui annonçait qu’il n’était plus qu’à une centaine de kilomètres de Salmon Rivers Moutains. Il agit donc en conséquence en écrasant la pédale d’accélérateur.



Dean fut lentement réveillé par la pluie qui tombait sur son visage. Il mit un moment à se rappeler ce qu’il faisait là puis tout lui revint en mémoire à l’instant où il voulut simplement bouger son bras qui se balançait dans le vide. Il respira alors un bon coup et le ramena vers lui puis il tourna la tête et vit son père, toujours inconscient. Il devait absolument le réveiller pour connaître son état. Son dos le faisant horriblement souffrir, il ne parvint qu’à s’appuyer sur ses coudes et se colla à John. Il lui tapota les joues tout en l’appelant. Ce ne fut qu’au bout de quelques interminables minutes que le patriarche émergea. L’ainé soupira de soulagement :

D : Tu pourrais répondre quand on t’appelle !
J : C’est pas parce que je suis blessé que ça te donne le droit de me parler comme ça !

L’ainé fut calmé aussitôt. John savait l’effet qu’il avait sur son fils et il adorait le taquiner pour détendre un peu l’atmosphère.

J : Je rigole gros bêta.
D : Comment tu te sens ?

John n’allait pas bien, il devait l’admettre. Ses côtes le faisaient horriblement souffrir et au fur et à mesure, sa respiration était de plus en plus compliquée. Il avait presque l’impression d’étouffer mais pour rien au monde il ne voulait effrayer son fils.

J : Ca ira.
D : Tu rigoles ! J’ai vu que tu perds du sang au niveau du poumon, tu dois en avoir un perforé ! Tu crois que je t’entends pas respirer comme un tubard ?
J : Et toi ?

Dean n’insista pas. Il savait que son père n’en dirait pas plus sur son état et ça le faisait rager car il se disait qu’il pourrait peut-être l’aider mais inutile d’y penser, John ne se laisserait pas faire. Il se laissa alors retomber sur le dos ce qui lui valut une grimace. Il ne voulait pas montrer à son père que son état aussi était préoccupant.

D : Je crois que j’ai le dos touché et des côtes en bouillie sinon ca va au poil !

John ne pouvait pas bouger à cause de la douleur mais il tourna sa tête vers son fils. Il vit en effet qu’il n’avait pas non plus la forme.

J : T’as une sale gueule.
D : Dis donc, c’est l’hôpital qui se moque de la charité là !

Ils se regardèrent, le sourire aux lèvres malgré la situation qui ne prêtait pas à la rigolade. Quelques instants plus tard, le silence s’installa, chacun essayant de se focaliser sur autre chose que ses propres souffrances. Soudain, la respiration de John se fit plus difficile, presque impossible : il inspirait et expirait très bruyamment ce que Dean remarqua aussitôt. Il rassembla toutes ses forces pour se rapprocher de son père.

D : Papa ? Papa, réponds-moi ?
J : Je vais… faire… un somme…
D : Non, non, non papa, reste avec moi !
J : Fatigué…

Et John perdit connaissance. Dean n’était pas rassuré et tenta de chercher un moyen de s’en sortir quand il fut pris par des douleurs dorsales insoutenables. Il s’allongea donc de nouveau en tentant de réguler sa respiration qui était subitement devenue saccadée. Au bout de quelques interminables minutes, il se sentit mieux, enfin, façon de dire car ses blessures, elles, étaient toujours là. Il se calma, histoire de réfléchir à la situation : son père et lui étaient blessés, sur un pan de falaise, sous la pluie et avec un wendigo à leurs trousses. Il réfléchit puis la solution lui apparut soudain comme une évidence. Il chercha dans sa poche son téléphone mais une fois qu’il le trouva, il vit qu’il était en morceaux. Il se traina jusqu’à John et trouva son portable qui semblait encore utilisable. Il le prit et s’aperçut qu’il n’y avait plus beaucoup de batterie. Il devait réfléchir vite et surtout à qui il allait passer ce coup de fil. Puis il se dit qu’il allait peut-être mourir et qu’une seule personne méritait cet appel. Il composa donc le numéro.



Sam arriva enfin à destination. Il se gara dans une clairière et constata qu’il était le premier arrivé sur les lieux. Il tourna la tête et reconnu le pick-up de leur père. Il se doutait bien que Dean ne voudrait pas pourrir son bébé avec de la boue ! Il sortit de sa voiture et s’assit sur le capot quand son téléphone sonna.

S : Allo ?
? : Sam ?
S : Bobby, où es-tu ?
B : A une vingtaine de bornes. J’arrive. Caleb me suit à quelques minutes.
S : Ok, je vous attends.

Sam raccrocha, en se demandant comment il allait faire pour patienter le temps que Bobby et Caleb arrivent. Il commença à regarder autour de la clairière pour voir dans quelle direction son père et son frère seraient partis quand son téléphone sonna à nouveau. Il était persuadé que c’était Caleb qui voulait s’assurer qu’il les attendait bien :

S : Ca va Caleb, je vous attends !
? : Sammy ?

Le cœur de Sam manqua un battement. Il se demandait s’il n’était pas entrain de rêver ! S’en suivi un silence de mort. Le cadet était comme paralysé. Lui qui s’était préparé au pire, il était à présent complètement perdu.

D : Allo ?
S : Oui, je suis là Dean, je suis là. Comment tu vas ? Et papa ?
D : Justement, c’est à propos de ça que je t’appelle. Ecoute…
S : On arrive Dean, tenez bon. Avec Bobby et Caleb on vient vous chercher.
D : Tu dois faire attention ! Ce putain de wendigo est encore dans le coin.
S : T’inquiète.
D : Ouais, c’est ce qu’on disait aussi avec papa et il nous a eut.
S : Vous êtes où ?
D : Euh, on est tombé d’une falaise…
S : Dean, tu dois m’aider pour que je te retrouve !
D : On était là où les dernières victimes se sont faites attaquées. Et quand elle nous a surpris on a couru… euh… cinq cents mètres… oh… ouch… euh au nord. Oh bon dieu…
S : Dean, qu’est-ce qui se passe ? Dean ? Réponds-moi ?
D : Sammy, je vais tomber dans les pommes. A plus tard.
S : Dean !

Mais son frère avait déjà raccroché. Sam était une vraie boule de nerfs suite à cet appel. Dean ne semblait pas aller bien et il n’avait pas entendu leur père ! Et ils étaient, semblait-il, tombés d’une falaise ! Comment pouvait-il rester là, sans rien faire alors que son frère souffrait et que son père… Bon, il devait s’activer et Bobby ainsi que Caleb étaient trop longs à arriver. Il ouvrit son coffre de voiture, prit son sac et commença à se diriger vers la forêt quand il entendit le klaxon d’une voiture. Il se retourna puis vit que les deux voitures arrivaient. Il se stoppa et attendit les chasseurs sachant pertinemment qu’il allait se faire sermonner. Ils s’approchèrent donc du cadet :

B : Mais t’es inconscient ma parole !
S : Je viens d’avoir Dean. Il est blessé et je suppose que papa aussi. Je devais faire quelque chose.
C : Bon, maintenant on est là et surtout on reste groupé !
S : Il m’a dit où ils se trouvent à peu près.
B : Alors allons-y.

Les trois chasseurs partirent à grandes enjambées afin d’arriver au plus vite sur les lieux.



Dean se réveilla. Il avait toujours mal mais il avait aussi froid car à présent il ne pleuvait plus mais le vent s’était levé et des frissons le parcouraient. Il essaya de réfléchir puis il se rappella qu’il s’était évanoui après avoir eu Sam au téléphone… Sam. A ce qu’il avait compris, il venait à leur secours. Qui l’eut cru ? Rien de tel qu’un bon accident pour rapprocher les proches ! Il sourit à l’idée de revoir son Sammy puis il se dit qu’il allait le rappeler quand une petite voix l’interpella. Son père s’était réveillé. Dean se traina à nouveau à ses côtés. Il s’aperçut qu’il y avait à présent une petite marre de sang sous son père. Il l’entendait l’appeler avec une voix fébrile, à peine audible.

J : Dean…
D : Je suis là papa. J’ai eu Sam au téléphone. Il arrive.

En entendant ces mots, c’était comme si John s’était prit une claque en pleine tête. Il ouvrit les yeux et tenta de bouger. Son ainé fut surpris de cette soudaine énergie dont il ne soupçonnait pas l’existence. Il ne comprenait pas le comportement de son père et il posa tant bien que mal une main sur le torse de John afin de l’apaiser.

D : Calme-toi papa.
J : Non, il ne doit pas venir.
D : Arrête de gigoter, ça ne va pas améliorer ton état. Et pourquoi tu dis ça ? Tu devrais être content…
J : Non ! Je ne veux pas qu’il risque sa vie ! Déjà j’espère bien que tu vas t’en sortir ! J’ai mis ta vie en danger, un fils, ça suffit !
D : Mais enfin, c’est plus un gamin !
J : Assez !

John avait été sec dans sa réponse. Il avait son idée et Dean savait qu’il n’en démordrait pas. Plus têtu que John, il n’y avait que Sammy, alors l’ainé baissa les yeux. John s’aperçut du ton qu’il avait employé. Le fait qu’il s’énerve avait accru ses douleurs. Il tenta de réguler sa respiration puis reprit :

J : Je ne peux pas te demander de comprendre… tu verras quand toi-même tu seras père.

Dean sourit. Cette vision de lui étant papa relevait de l’utopie pure et simple mais John y pensait quand même et ça le touchait. Il vit que son père était redevenu sérieux.

J : Dean, tu vas devoir faire attention à ton frère.
D : Je sais papa, inutile de me le rappeler. Mais pourquoi tu dis ça ?

John tourna sa tête vers celle de son fils et lui sourit. Puis soudainement, il se mit à tousser et à cracher du sang. Dean se sentait totalement impuissant. Il ne savait pas quoi faire pour une blessure interne ! Il vit que John commençait à s’étouffer dans ses propres sécrétions mais il ne pouvait qu’observer son père entrain de souffrir puis le patriarche finit par perdre connaissance. Dean vérifia son pouls et le décela mais il était faible et sa respiration semblait irrégulière. Il prit son portable afin de savoir où Sam se trouvait car le temps leur était compté.



Sam, Caleb et Bobby arrivèrent sur les lieux de l’attaque. Ils purent constater la même chose que John et Dean avaient vu auparavant. Sam se rappela ce que son frère lui avait indiqué et se mit à la recherche de traces éventuelles de leur fuite face à la créature. Le cadet crut apercevoir de la terre retournée, signe d’une course poursuite quand la pluie reprit de plus belles. Mais ce n’était pas vraiment le moment car elle allait effacer tous les indices permettant de retrouver son père et son frère. Il continua son avancée quand son téléphone sonna. Il vit qui essayait de le contacter et répondit sans perdre une seconde.

S : Dean !
D : Sammy, dépêche-toi !
S : Comment tu vas, tu m’as fait peur tout à l’heure ! J’ai essayé de te rappeler lors du trajet mais tu ne répondais pas !
D : Sam, c’est papa.
S : Il est…
D : Non mais faut se bouger. Il a une hémorragie interne.
S : Je suis pas loin Dean… Dean t’es là ?
D : Oh putain ça fait un mal de chien…
S : T’as mal où ?
D : Dos… Argh…
S : Reste avec moi Dean, écoute ma voix. Me lâche pas !

Tandis qu’il tentait de maintenir son frère éveillé par téléphone, Sam continuait ses recherches quand il entendit Caleb l’appeler. Il le rejoint et vit à quelques mètres d’eux, le pan de la falaise qui manquait. Il s’y précipita et se pencha prudemment. Il les aperçut alors, tous les deux, allongés.

S : Dean, je vous vois ! Je vais descendre.
D : C’est dangereux Sam.
S : Je m’en fou. On va vous ramener Dean, tiens le coup.

Sam raccrocha alors que Bobby commençait à installer un dispositif de cordes qui lui permettrait de descendre et de ramener les blessés. Caleb quant à lui couvrait leurs arrières dans le cas où la bête reviendrait. Le cadet s’harnacha sous l’œil du vieux chasseur, inquiet pour la vie des Winchester. Sam se mit en position et descendit lentement afin de ne pas faire tomber de pierres sur John et Dean. Au bout de quelques interminables minutes, il arriva enfin aux côtés de son frère et constata que le pan sur lequel ils étaient, semblait instable.
Dean s’impatientait que Sam arrive, non pas pour lui mais parce qu’il ne savait pas combien de temps John tiendrait le coup. Quand il le vit en haut de la falaise, c’était comme si un grand poids lui avait été enlevé de sur ses épaules. Et lorsqu’il le vit à ses côtés, il sourit presque nerveusement.

S : Oh mon dieu. Vous êtes pas beaux à voir tous les deux.

Dean leva les yeux puis il vit son frère se rapprocher de lui, et le scruter.

D : On va gagner du temps. J’ai mal au dos et aux côtes.
S : Ok, bouge pas, laisse-moi voir.
D : Où veux-tu que j’aille ?

Sam ne releva même pas la plaisanterie et releva la chemise et le t-shirt de son frère. Il vit tout de suite tout le côté droit de Dean qui était violacé. Il devait avoir plusieurs côtes cassées, au mieux. A la vue de ces ecchymoses, Sam eut mal pour son frère.

S : Bon, c’est pas joli à voir. Je vais te mettre sur le côté pour voir ton dos.

Dean acquiesça et Sam s’exécuta. L’ainé ne put retenir un cri déchirant, signe qu’il souffrait le martyr car ce n’était pas du tout du genre de l’ainé de se lamenter sur ses blessures. Le visage de Sam qui exprimait de l’inquiétude jusqu’ici, passa à la panique totale : le dos de son frère était en sang. Il avait probablement touché une roche en tombant et la plaie avait non seulement beaucoup saigné mais aussi s’était infectée. A présent il comprit pourquoi son frère souffrait autant. Il respira un bon coup et rallongea son frère. Dean remarqua tout de suite le changement de comportement de son cadet.

D : C’est encore moins joli, c’est ça ?

Sam sourit à son frère mais il ne le dupa pas. Il prit son portable et expliqua la situation à Bobby. En attendant de voir l’état de John, le vieux chasseur allait remonter Dean. Sam l’équipa précautionneusement. Il fallait agir vite, les secours seraient trop longs à arriver et le temps ne prêtait pas à un sauvetage par hélico. L’ainé suait à grosses gouttes et tentait de ne pas hurler à chaque fois que son frère serrait l’équipement pour l’harnacher. Puis Sam fit signe à Bobby et il commença à remonter l’ainé. Ce dernier ne pouvait s’empêcher de gémir, à chaque secousse qui le faisait remonter mais Sam ne s’y attarda pas, il savait que les chasseurs s’occuperaient très bien de lui. Il se rapprocha donc de son père. Il vit tout de suite la marre de sang qui l’entourait presque et qui suintait de sa plaie au thorax. Il remarqua la pâleur de son teint et il s’assit à ses côtés tout en l’appelant. John se réveilla, la respiration saccadée. Le cadet lui fit un sourire.

J : Sam…
S : Ne dit rien papa, tu dois garder tes forces.

Dean arriva en haut de la falaise où Bobby et Caleb le réceptionnèrent. Il gémissait les dents serrées tellement il avait mal dans son dos. Ils mirent en place une civière de fortune et l’y allongèrent. Bobby s’occupait à couvrir l’ainé qui tremblait quand ils entendirent un grognement. Dean, bien qu’étant aux portes de l’épuisement, reconnut immédiatement ce bruit et tenta même de se relever mais c’était sans compter sur Bobby qui le retint aussitôt.

B : Où comptes-tu aller comme ça ?
D : C’est… lui…le wendigo.
B : T’inquiète pas mon garçon, on s’en occupe.

Caleb l’aperçut alors dans le bois et lui tira dessus. Il tira tant qu’il put la voir dans son champ de vision et il n’allait pas la lâcher de sitôt ! Il tira encore et encore ce qui sembla énerver particulièrement la créature. Soudain, il ne vit que trop tard une branche d’une trentaine de centimètres se diriger vers lui et elle l’empala en pleine poitrine. Bobby se saisit alors du lance fusée et tira sur l’ombre qu’il vit à une dizaine de mètres de lui. Puis s’en suivi un cri strident et il la vit s’enfuir puis il s’approcha de Caleb mais il s’aperçut que ce dernier était mort sur le coup. Il ferma les yeux de son ami puis revint auprès de Dean qui avait perdu connaissance.



Sam se colla à son père et le prit sur ses genoux puis dans ses bras.

J : Dean ?
S : On s’en occupe papa.

John se remit soudain à tousser et à cracher du sang sous l’œil impuissant de son cadet. Les larmes commençaient à tomber inconsciemment. Il ne pouvait qu’attendre que la crise passe puis il essuya le sang qui coulait sur la joue et le menton de son père.

S : Ca va aller papa. Reste avec moi. Ca va aller.
J : C’est rien fils…
S : Je suis désolé. Je suis tellement désolé…
J : Règle… numéro 3…
S : Ne jamais s’excuser, c’est un signe de faiblesse.

John sourit, son fils était vraiment un bon petit gars. Cela faisait deux ans qu’ils ne s’étaient pas vu directement mais il connaissait toujours les règles qu’il leur avait inculqué. Puis sa respiration se fit quasi impossible, tout son corps n’était que douleur, il priait un dieu dans lequel il ne croyait pas afin qu’on abrège ses souffrances. Arriva le moment où il ne ressentit plus rien, il se sentit léger. Il savait qu’il était enfin libéré de ce supplice. Il regarda son cadet, l’air serein. Sam le remarqua d’ailleurs aussitôt.

J : Je… vous… aime… mes… fils.

Et John Winchester s’éteignit dans les bras de son cadet qui ne pouvait retenir toutes les larmes de son corps.


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MessageSujet: Re: Abandon (AU)   Abandon (AU) EmptyLun 2 Nov - 17:36

chapitre 3 : En attendant

Après quelques minutes où Sam semblait totalement déconnecté du monde, il entendit qu’on l’appelait. Mais comment dévier son regard de son père qui venait de partir, de les laisser seuls, orphelins. Même s’ils étaient majeurs, ils avaient encore besoin de leur père ! Le cadet n’arrivait pas à le croire et pourtant… Puis il entendit encore qu’on l’appelait, au loin. Il essaya de s’extraire de ce sentiment de perte et de vide dans lequel il était. Il leva la tête et vit Bobby. Ce dernier, voyant que Dean avait perdu connaissance et sachant que la bête n’était pas loin, s’acharnait à appeler Sam afin qu’ils s’occupent de John et qu’ils déguerpissent vite. Cependant, lorsqu’il vit le jeune homme lever la tête dans sa direction, il comprit ce qu’il venait de se passer uniquement en croisant son regard larmoyant. Il déglutit difficilement, choqué par cette nouvelle car même s’ils s’étaient quittés en de mauvais termes, John était un bon ami, fidèle, toujours prêt à aider. La pluie ne cessait de tomber sur sa casquette et les gouttes qui tombaient de sa visière le ramenèrent à lui. Il y avait encore Dean qui était vivant, mais pour combien de temps ? Il se reprit donc :

B : Mon garçon, Caleb est mort, le wendigo nous a attaqué !
S : Euh…oh… je…
B : Ecoute, Dean vient de perdre connaissance, on doit agir vite, son état est grave !
S : Euh… oui…
B : Je vais te descendre Caleb, au moins cette saloperie n’aura pas leurs corps. On viendra les rechercher. D’accord ?
S : Ok.

Sam était on ne pouvait plus confus. Il ne savait plus où il était, et la perte de son père l’affecta au plus haut point mais il ne put rester longtemps déconcerté que Bobby lui descendit le corps lacéré de Caleb. Quand il le réceptionna, Sam eut l’estomac en vrac rien qu’à voir son ami décédé lui aussi. Pourquoi c’étaient les meilleurs qui partaient toujours en premier ? Il retira donc les cordes et s’équipa. Bobby se dépêcha de le ramener car il n’était pas vraiment rassuré d’être seul. Lorsque Sam arriva enfin, il s’approcha tout de suite de son frère. Ayant déjà perdu leur père, il ne lui était même pas concevable de perdre son frère ! Il se retourna vers Bobby et lui demanda de prendre le devant et lui prendrait l’arrière afin de garder un œil sur son ainé. Ils mirent une bonne demi-heure avant d’arriver à la voiture de Sam. Ils chargèrent Dean à l’arrière puis Sam s’y installa aussi en mettant la tête de son frère sur ses genoux. Bobby se mit au volant et écrasa la pédale d’accélérateur. Il n’était pas médecin mais il savait que Dean n’allait vraiment pas bien. Il suffisait de voir son teint blafard ! Ainsi il préférait se concentrer sur la route plutôt que de penser au pire.
Tout le long du trajet, Sam avait essayé de réveiller son frère avec divers stimuli mais rien n’y faisait. Il priait pour que son frère s’en sorte. Il savait qu’ils approchaient de la ville quand l’ainé ouvrit enfin les yeux.

S : Hey, Dean !
D : Sammy.
S : Ecoute, tu dois rester éveillé jusqu’à l’hôpital, ok ?

Dean essayait de faire ce que son frère lui demandait mais cela relevait de l’exploit. Tout son corps n’était que douleur. Même immobile il souffrait horriblement. Soudain il réalisa qu’il manquait quelqu’un.

D : Papa ?

Bobby regarda dans le rétroviseur et vit que Sam ne savait pas quoi dire. Il fixait son frère sans qu’aucun son ne parvienne à sortir de sa bouche.

D : Sam ?
B : Tiens le coup mon garçon, on arrive !

Belle diversion, mais l’ainé avait beau souffrir le martyr, il ne perdait pas le nord ! Si son frère était dans un tel état, il ne pouvait y avoir qu’une raison.

D : Mort ?

La seule réponse qu’il obtint de son frère fut une larme qui coula sur sa joue. Dean ferma les yeux, essayant de ne pas craquer à son tour. Mais il n’eut pas le temps d’y penser qu’une douleur fulgurante le prit dans le ventre. Il en hurla tellement elle était harassante et puissante ! Sam de son côté ne pouvait qu’observer les traits du visage de son frère se tordre sous la souffrance. Il était d’une telle impuissance qu’il en avait mal pour lui. Il vit que son corps se courbait et que sa respiration était de plus en plus haletante. Le cadet passa sa main dans les cheveux de son frère pour qu’il comprenne qu’il était là. Soudain il cracha du sang, encore et encore, jusqu’à ce qu’il n’arrive plus à respirer. Sam perdit tout contrôle et appela son frère, le secoua, sans succès. Au même moment, Bobby se gara devant les urgences de l’hôpital et sortit en appelant à l’aide. En quelques secondes, une équipe médicale sortit avec un brancard. Bobby leur ouvrit la porte arrière mais Sam ne voulait pas lâcher son frère qui ne respirait plus. Le vieux chasseur dut employer la force pour que les infirmiers mettent Dean sur le brancard et l’emportent aussitôt. Sam demeurait là, devant la voiture, observant le corps de son frère s’en aller tandis qu’un interne lui faisait un massage cardiaque.

Bobby posa sa main sur l’épaule du cadet et lui demanda d’entrer, ils n’avaient rien de mieux à faire en attendant des nouvelles de Dean. Sam le suivit, comme anesthésié par ce qu’il venait de se passer en si peu de temps. Ils s’installèrent dans la salle d’attente quand une infirmière les accosta :

Inf : Bonjour messieurs, voici un formulaire à remplir.

Pourriez-vous me dire ce qu’il s’est passé pour que nous sachions les précautions à prendre avec ce jeune homme ?
Mais Sam était dans l’incapacité de parler, même réfléchir relevait de l’exploit. Bobby s’aperçut immédiatement de sa détresse et agit en conséquence :

B : Il s’appelle Dean et il est tombé d’une vingtaine de mètres d’une falaise.
Inf : A-t-il des allergies ?
B : Non.
Inf : Très bien, merci de remplir ces documents et de me les rapporter à l’accueil. Le docteur viendra vous voir dès qu’on en saura un peu plus sur son état.

L’infirmière les laissa dans la salle d’attente tandis qu’ils s’assirent et ne pouvaient qu’attendre le verdict du médecin. Cette dernière se dirigea ensuite vers le service des urgences et s’approcha de l’équipe qui avait pris en charge Dean. Ils étaient entrain de découper ses vêtements.

Med : Alors ?
Inf : Dean est tombé d’une falaise. Environ vingt mètres. Pas d’allergies.
Med : Ok, à voir la couleur violacée de son torse et le sang dans son dos je veux des clichés de ses vertèbres et de ses côtes. Bon dieu, il a déjà pas mal de cicatrices mais il fait quoi dans la vie ? Cascadeur ?
Inf : Docteur, il a perdu beaucoup de sang, sa tension est à 8.
Med : On est entrain de le perdre ! On se bouge ! Apportez-moi 3 culots de O+ ! Allez, on fait les radios. Ne restez pas là.

Toute l’équipe se retira et les hommes mirent un tablier pour se protéger des rayons X. Quand ils eurent fini, le médecin prit les clichés en main et les analysa. Après quelques secondes, il comprit.

Med : Oh non.
Inf : Qu’y a-t-il ?
Med : Prévenez le bloc, on doit l’opérer. Faites-moi un IRM du dos avant et surtout traitez son infection. Nettoyez-moi sa plaie. Je vais voir ses amis.

Le docteur se rendit donc dans la salle d’attente et retrouva Sam ainsi que Bobby.

Med : Bonjour, je suis le docteur Granger et c’est moi qui ai pris en charge ce jeune homme. Vous êtes ?
S : Je suis son frère, Sam. Et voici Bobby un ami.
Med : Très bien. Bon, je vais être franc, nous avons trouvé deux problèmes majeurs mais nous n’en connaissons pas encore la gravité.
S : Que voulez-vous dire ?
Med : Et bien il semble qu’il ait la moelle épinière de touchée. Nous allons faire un IRM pour savoir à quel degré il est atteint.
B : Oh mon dieu.
Med : Mais ce n’est pas ce qui m’inquiète le plus.
S : Que peut-il y avoir de plus grave ?
Med : Il a trois côtes cassées dont une qui a perforé le foie, et c’est pour cette raison qu’il a fait une hémorragie interne. Nous allons donc l’opérer et voir ce que l’on peut faire dans un premier temps. Nous allons nous occuper de son foie dans l’immédiat. L’opération peut prendre des heures, et sachez que nous ferons le maximum pour le sauver. Inutile de rester ici, je ne vous donnerai pas de nouvelles avant quatre bonnes heures.

Sam, s’il était dévasté, venait d’être achevé par les révélations de ce médecin. Moelle épinière touchée, ça n’était jamais bon signe et cette histoire de foie atteint par une côte cassée, ça l’était encore moins ! En gros son frère risquait de mourir à tout moment et il n’avait aucune certitude qu’il s’en sortirait. Soudain il vit une infirmière arriver à toute vitesse dans leur direction :

Inf : Docteur venez vite, on est entrain de le perdre !

Le médecin les salua rapidement et suivit l’infirmière puis ils disparurent dans les couloirs blancs de l’hôpital. Bobby regarda Sam qui s’assit lentement, comme s’il essayait d’encaisser ce que le docteur venait de leur apprendre. La vie de l’ainé ne tenait qu’à un fil et il comprenait que c’était dur à assimiler. Lui même considérait Dean comme son propre fils et la perte de deux de ses amis en l’espace de quelques minutes suffisait amplement à notre vieux chasseur, inutile que le petit y passe aussi ! De plus il ne se voyait pas attendre ici pendant des heures, et il ne voulait pas que Sam reste là à cogiter et à penser au pire !

B : Bon, on va pas rester là mon garçon ! Allons-y.
S : Mais où veux-tu aller ? Et puis Dean est entre la vie et la mort ! Où veux-tu que j’aille, il est hors de question que je le laisse seul !
B : Sam, l’opération va durer des heures, tu peux pas rester là, tu vas tomber fou. Et puis… on doit s’occuper de John et Caleb. Je vais appeler deux collègues pour qu’ils viennent nous aider.

Sam n’était pas vraiment emballé par la proposition de Bobby mais le fait de devoir rester là à se ronger les sangs ne l’enchantait pas plus. Et puis il avait raison, il devait s’occuper de son père. Sam accepta donc, donna son numéro à l’infirmière en chef et lui demanda de l’informer à la moindre nouvelle. Puis avec Bobby ils repartirent à Salmon Rivers Mountains. Trois quarts d’heure plus tard, ils retrouvèrent deux autres chasseurs venus pour couvrir leurs arrières et pourquoi pas en finir avec cette bête ! Sam ne demandait que ça, ça le défoulerait, le dérouillerait par la même occasion et c’était tout ce dont il avait besoin actuellement. Ils mirent quinze bonnes minutes pour se rendre sur place. Puis Sam se pencha sur le bord de la falaise et observa une nouvelle fois le corps inanimé de son père. Il imposa tout bonnement à Bobby sa descente pour harnacher les dépouilles. Le vieux chasseur n’y vit aucun inconvénient. Le cadet s’équipa et se rendit sur le pan de falaise qui tenait par il ne savait quel miracle. Ils remontèrent tout d’abord Caleb. Puis il harnacha son père. Sam prit tout son temps et avec soin il s’occupa de faire remonter John. Une fois de retour, Sam n’attendit pas une seconde et prit son père sur l’épaule. Il ne voulait pas que quelqu’un d’autre que lui ne le touche. Là encore, Bobby ne protesta pas, comprenant mieux que personne ce que c’était de perdre un proche. Avec un autre chasseur, ils prirent Caleb et tous retournèrent auprès des véhicules. Aucune trace de la créature, aucun bruit susceptible de croire qu’elle était dans les parages. Puis Sam déposa son père dans son pick-up. Bobby décida de l’accompagner, il ne voulait pas que le petit reste seul. Il demanda à ses collègues de s’occuper de Caleb tandis qu’il suivrait le cadet dans un petit pied-à-terre qu’il connaissait à une cinquantaine de kilomètres de là. Chacun des groupes partit donc de son côté.


Le bloc opératoire était actif. Chacun était sur le qui-vive au cas où il y aurait un problème lors de l’opération. Le chirurgien devait agir sur deux plans : la moelle épinière et l’abdomen. Après avoir vu l’IRM du dos de son patient, son diagnostic était alarmant et sans aucun doute possible. Néanmoins, il y avait de l’espoir en ce qui concernait son foie. Un morceau de côte était venu se loger dans le foie et l’avait très légèrement perforé. Il devait prendre une décision qui serait décisive pour la survie de son patient. Il décida donc d’agir et de l’opérer afin de littéralement couper la côte qui permettrait ainsi de pouvoir fermer le foie et qu’il se régénère de lui même. Il donna donc ses instructions à son personnel médical. Avant sa préparation au bloc, ils avaient réussi à le ramener à la vie mais le docteur ne savait pas combien de temps Dean tiendrait le coup. Puis ils avaient soigné sa plaie dans le dos pour à présent le préparer pour l’opération. L’anesthésiste s’afférait à surveiller les constantes de Dean et à s’assurer qu’il resterait bien inconscient. Quant à l’infirmière, elle déposa les champs stériles sur le corps de l’ainé. Lors de cette action, elle découvrit le corps déjà meurtri de ce jeune homme. Elle s’était éprise de ce patient qui était si jeune et demeurait déjà un écorché vif de la vie. Si cette dernière ne semblait déjà pas facile pour lui, elle le serait encore moins dans le futur, si seulement il survivait à cette opération délicate. Le chirurgien entra et se prépara à opérer. L’infirmière lui donna le scalpel puis il commença à entailler son patient tandis que son assistante épongeait le liquide chaud et rouge écarlate qui en émanait.


Sam arriva à l’endroit indiqué par son ami. Il sortit de la voiture quand Bobby se gara à côté du pick-up. Il se rapprocha du cadet. Il lui mit la main sur l’épaule, Sam comprit et acquiesça. Pendant qu’il sortait son père de la voiture, Bobby alla derrière la cabane de fortune et prépara un autel afin d’incinérer le corps de son ami. Il savait que c’était son dernier vœu, et Sam aussi en était conscient. Il n’y était pas favorable mais il ne pouvait aller contre la volonté de leur père. Il le prit de nouveau sur l’épaule et l’amena lentement vers le vieux chasseur. Le visage de Sam restait impassible, comme s’il n’arrivait plus à encaisser ce qu’il venait de lui arriver. Alors que son frère était entre la vie et la mort, lui allait brûler le corps de leur père. Comment aurait-il pu assimiler ça en si peu de temps ! Mais contrairement à quelques heures plus tôt, aucune larme ne coula sur le visage du cadet, il n’y arrivait pas, trop de peine. Il déposa son père sur le drap de lin blanc qu’avait disposé Bobby sur l’autel. Précautionneusement, il enveloppa son père avec mais avant de recouvrir sa tête, Sam passa sa main dans les cheveux de son père, un dernier contact qu’il s’accordait avec lui. Il resta quelques instants, interdit, devant cet homme qu’il idolâtrait, qui l’avait plus ou moins élevé du mieux qu’il pouvait, qui l’avait sauvé de la mort plus d’une fois, qu’il aimait. Puis il referma le drap afin de recouvrir totalement le corps de son père. Bobby commença alors à allumer le brasier sous l’autel et ce dernier prit rapidement feu. En quelques minutes, le corps du patriarche des Winchester commençait à brûler. Sam l’observait, toujours aussi fermé, sans aucune émotion apparente. Il resta de marbre devant le corps de John qui disparaissait, petit à petit.


Au même moment, le chirurgien parvint enfin à atteindre les côtes et le foie de l’ainé. Il observait les dégâts puis commença à découper la côte à l’aide d’une scie électrique médicale. Il parvint enfin à la détacher, poussa lentement, très doucement le morceau restant dans le foie, ce dernier se régénérant de lui-même quand il y avait un traumatisme. Mais le chirurgien fut peut-être trop optimiste puisqu’une hémorragie se déclara à cet endroit même. L’infirmière se dépêcha d’aspirer le sang afin que le docteur puisse agir au plus vite et endiguer cet amas subit de sang. De plus, l’anesthésiste s’alarma quand il vit la tension et les battements de cœur s’affoler. Le cœur de Dean n’allait pas tenir le coup, il fallait agir vite. Le chirurgien s’activait à refermer le foie car c’était ça, la priorité ! Inutile de vouloir le réanimer si le foie continuait de saigner ! Malgré l’avis contraire du personnel médical, le docteur suivit son idée. Ce n’était pas le moment de perdre son sang froid ! Soudain, le cœur de l’ainé s’arrêta.


Le corps de John était totalement parti en fumée. Sam ramassa les cendres, persuadé que son frère voudrait les disperser avec lui. Alors qu’il se relevait, il fut prit d’un vertige. Heureusement, Bobby le rattrapa de peu.

B : Oh, ça va Sam ?
S : Je… oui, je sais pas ce qu’il m’est arrivé.
B : Moi je sais. Trop d’émotions d’un coup. Et puis depuis combien de temps tu n’as pas mangé ? — Silence — Tu vois ! Allez viens, tu dois manger.
S : Non, on retourne à l’hôpital. On a fait ce qu’on avait à faire, maintenant je dois me concentrer sur Dean.

Le vieux chasseur n’insista pas. Il savait que le cadet ressemblait en tout point à John sur ce sujet et qu’il était inutile de discuter dans pareille situation. Ils repartirent donc et arrivèrent une demi-heure plus tard. Quand il se rendit à l’accueil, Sam s’adressa à l’infirmière et lui demanda des nouvelles de son frère. Cette dernière avait un air attristé, cela ne plaisait pas du tout au cadet.

Inf : Ecoutez, je suis désolée mais votre frère ne s’en est pas sorti.


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MessageSujet: Re: Abandon (AU)   Abandon (AU) EmptyJeu 5 Nov - 9:29

meme si g pas de com, cela ne m empeche pas de persévérer...

chapire 4 : Espoir

Bobby, ayant entendu ce que l’infirmière venait de dire, se mit derrière Sam et le retint avant qu’il ne s’écroule. Sam regarda son vieil ami avec un air désespéré, perdu. Non, ce n’était pas possible, il avait mal entendu, ou alors elle avait dû se tromper de patient, pour lui le fait que son frère soit mort était inconcevable, impossible. Il tourna son regard vers l’infirmière qui ressentie toute sa peine et sa détresse mais malheureusement, le bloc opératoire avait appelé cinq minutes auparavant pour lui annoncer cette triste nouvelle. Comment rester de marbre devant un tel spectacle ! Perdre son frère, c’était perdre une partie de soi, qu’on ne retrouvera jamais, c’était une peine indescriptible, qui serait toujours encré au plus profond de lui-même. Cette jeune infirmière pouvait aisément comprendre dans quel état d’esprit était Sam car elle possédait elle-même un frère et ne supporterait pas de le voir disparaitre. Elle s’apprêta à lui exprimer des paroles de réconfort quand le téléphone sonna. Elle répondit et un sourire vint illuminer son visage. Elle raccrocha puis mit sa main sur celle de Sam qu’il l’avait posé sur l’accueil :

Inf : Il est en vie ! Finalement, ils ont réussit à le ramener ! Ils poursuivent l’opération !

Sam, après avoir appris la mort de son frère, n’arrivait plus à penser à quoi que ce soit. Si, ce qu’il savait, c’était qu’il avait perdu son père et son frère dans la même journée. Ca il l’avait bien assimilé. Malgré le soutient de Bobby, il ne savait pas comment sa vie allait se dérouler à présent. Même si auparavant, il ne voyait pas son père et peu son ainé, là il ne les reverrait plus jamais. Il ne pourrait plus leur parler, leur exprimer ses sentiments, bons ou mauvais. Il était à deux doigts de s’écrouler et il posa ses mains sur l’accueil pour se retenir quand il entendit les paroles de l’infirmière. Il n’osait le croire, il pensa qu’il était entrain d’halluciner ! Aucun son ne parvint à sortir de sa bouche. Cela lui semblait impensable puis il vit le visage radieux et souriant de la jeune femme devant lui ce qui lui permit d’espérer. Oui, c’était ça, elle lui avait rendu l’espoir ! Sentiment qu’il avait perdu quelques secondes auparavant. Ce fut alors qu’il comprit, Dean n’était pas mort, non il était en vie ! Il lui sourit presque nerveusement et se tourna vers Bobby, toujours le même rictus sur le visage. Bobby était lui aussi heureux mais se dit que s’il lâchait le cadet, il s’étalerait de tout son long sur le sol de l’hôpital. Le vieux chasseur remercia donc l’infirmière puis traina Sam jusqu’à la salle d’attente heureusement peu fréquentée.

B : Tu as entendu mon garçon, il faut y croire ! Ton frère adore nous faire des frayeurs !
S : Il a toujours aimé faire des farces.
B : Bon, je vais nous chercher à boire et appeler pour avoir des nouvelles de mes collègues, pour savoir comment ça s’est passé avec Caleb.

Sam acquiesça et regarda Bobby s’éloigner. Il n’arrivait pas à se remettre de tous ces évènements. Tout allait tellement vite dans sa tête, comme s’il faisait un retour arrière sur ces quelques heures. Il n’était pas prêt à perdre son frère, qui le serait ? Il avait cru que partir à Stanford le préserverait des chasses et des malheurs mais depuis quand la vie d’un Winchester pourrait-elle être tranquille ? Inutile de se triturer le cerveau, il ne pouvait qu’attendre pour avoir des nouvelles de Dean quand son téléphone sonna. En voyant son appelant, il eut un léger sourire sur les lèvres.

S : Hey.
Je : Sam, enfin, je n’arrivais pas à t’avoir, je m’inquiétais !
S : Oh oui, je reçois très mal ici, excuse-moi.
Je : Sam, que se passe-t-il ? Tu es parti précipitamment pour une histoire de famille et là j’entends bien dans ta voix qu’il y a un problème.
S : Je… euh…
Je : Mon cœur, qu’est-ce qu’il y a ?
S : Mon père est mort.
Je : Oh mon dieu. Où es-tu ?
S : A l’hôpital. Mon frère est grièvement blessé.
Je : Salmon Rivers Mountains, c’est ça ?
S : Mon amour c’est pas la peine…
Je : Inutile de discuter, j’arrive. Je t’aime.
S : Moi aussi.

Sam raccrocha. Il se dit alors qu’il en avait de la chance d’avoir Jess. Elle était sa lumière, son guide. De penser à elle lui apportait un peu de réconfort dans cette journée horrible. Bobby revint auprès de lui avec un gobelet de café chaud à la main. Afin de passer le temps, Bobby entama la conversation :

B : Alors mon garçon, les études ça se passe bien ?

Sam sourit. Le comportement de leur vieil ami le rassurait, comme un père le ferait. Un père… Comment pouvait-il parler de choses et d’autres alors qu’il venait à peine d’incinérer le sien ?

S : Ne m’en veux pas Bobby mais je ne sens pas d’humeur à parler de banalités.
B : Oh tu sais, mon expérience m’a appris que ressasser les malheurs n’apportent rien de bon.
S : On croirait que tu as vécu des siècles pour parler ainsi.
B : Oh, pas loin !

Les deux hommes sourirent, un peu de légèreté ne leur faisait pas de mal ! Puis Sam, épuisé non seulement de son manque de sommeil mais aussi de ces dernières heures éreintantes posa sa tête en arrière contre le mur et s’endormit malgré lui.


Sam sentit des lèvres se poser sur les siennes. Il savait à qui elles appartenaient. Elles avaient cette douceur, cette odeur fruitée et sucrée. Il sourit, heureux de ressentir cette plénitude puis il l’entendit prononcer son prénom. Il ouvrit doucement les yeux puis s’aperçut qu’il était dans la salle d’attente de l’hôpital. Tout lui revint alors en mémoire brutalement. Son visage, qui s’était illuminé quelques secondes auparavant, venait de se s’assombrir. Jess s’en aperçut immédiatement et tenta de calmer son homme :

Je : Hey, Sam, je viens d’arriver. Tu t’étais assoupi.

Sam regarda Jess puis autour de lui. Ses idées commençaient à se remettre en place. Il respira un bon coup et regarda la jeune femme :

S : Si tu es là, c’est que je me suis plus qu’assoupi ! Où est Bobby ?
Je : Je lui ai conseillé d’aller se reposer un peu maintenant que je suis là. Alors, tu as des nouvelles de ton frère ?
S : Non et si ça continue je vais devenir fou !
Je : Comment est-ce arrivé ?
S : Et bien mon père et mon frère étaient partis chasser…

Les mots étaient sortis tous seuls et Sam s’aperçut aussitôt de son erreur. Non, Jess ne connaissait rien de sa vie de chasseur, de ses relations houleuses avec leur père, des démons et autres, il ne pouvait pas lui raconter ça. Pas ici, pas maintenant. Certes cela lui ferait du bien mais il devait se rappeler la règle d’or des Winchester : ne pas divulguer leurs vrais identités ni leurs chasses. Alors il se reprit :

S : … l’ours. Et ils sont tombés d’une falaise.
Je : Oh mon dieu.
S : Mon père est mort dans mes bras et mon frère…
Je : Ca va aller.

La jeune femme posa sa tête contre celle de Sam. Elle savait que ce geste l’apaisait. Ils restèrent ainsi quelques instants quand le chirurgien s’approcha d’eux. Le cadet se leva aussitôt, suivi de Jess.

Med : Vous êtes le frère de Dean ?
S : Oui. Comment va-t-il ?
Med : Suivez-moi, allons dans mon bureau nous y serons plus tranquille.

Ces dernières paroles n’étaient pas de bonne augure, Sam le savait, il n’était pas un imbécile et il n’était pas difficile de comprendre que quand un médecin disait cela, c’était que les nouvelles n’étaient pas bonnes. Bon, si son frère avait été mort, le docteur ne se serait pas posé de question et le lui aurait annoncé en salle d’attente. Donc dans un sens, c’était rassurant. Mais alors, que se passait-il ? Chacun prit place dans un fauteuil. Le médecin fixa alors Jess et Sam le devança donc :

S : Vous pouvez parler devant elle docteur. Alors, que se passe-t-il avec Dean ?
Med : Et bien nous avons deux problèmes majeurs avec votre frère. Le premier concerne son foie. Nous avons donc réussit à dégager la côte qui avait touché le foie mais suite à cela, Dean a fait une hémorragie interne. Nous avons réussit à l’endiguer mais son cœur s’est arrêté pendant presque une vingtaine de minutes et nous ne savons pas si cela a eu des répercussions sur son cerveau.
S : Vous voulez dire que mon frère est peut-être devenu un légume ?

Les mots étaient sortis tous seuls. Certes ce n’était pas correct de parler de son frère de la sorte mais s’il avait été là, c’était exactement ce qu’aurait dit Dean. Et le cadet savait que son frère ne supporterait pas de rester dans cet état végétatif.

Med : Nous ne pouvons pas nous prononcer tant qu’il ne s’est pas réveillé. Ceci dit, votre frère s’en est quand même sorti. Il a tenu le coup, je n’en connais pas beaucoup qui l’aurait fait.
S : La belle affaire.
Je : Sam !

Jess ne pouvait pas laisser Sam parler de la sorte. Il était vrai que le sort de Dean était incertain mais il ne devait pas perdre espoir et elle allait s’assurer que ce serait le cas. Elle regarda son homme dans les yeux et mit sa main sur la sienne. Ce dernier se sentait un peu plus en confiance, rassuré. Il s’excusa et fit signe au médecin de continuer.

Med : Votre frère devrait se réveiller d’ici un jour ou deux. Son corps a besoin de récupérer et comme sa plaie au dos s’est infectée, cela l’a affaiblit d’autant plus. Ceci m’amène au deuxième problème. Nous avons procédé à divers examens et nous avons la certitude que la moelle épinière de Dean est sectionnée.

Heureusement que Sam était assis sinon il était certain que ses jambes ne l’auraient pas porté. Moelle épinière sectionnée équivalait à un handicap à vie, inutile d’être médecin pour savoir cela. Il refoula quelques larmes, lança un regard inquiet à Jess, puis, pour en avoir tout de même la certitude, posa la question au médecin :

S : Sera-t-il handicapé ?
Med : Dean est devenu paraplégique. Et vu comment est atteinte la moelle épinière, il n’y a aucun espoir de guérison. Je suis désolé. Il est actuellement en service de réanimation pendant vingt-quatre heures. Puis nous le mettrons aux soins intensifs. Une seule personne est admise en réanimation et ce pour un quart d’heure maximum. Il a besoin d’énormément de repos.

Mais Sam ne pouvait pas répondre, il était complètement déconnecté suite à ces révélations. Il vit le médecin se lever et Jess en fit de même. Elle le tira par la main pour le faire réagir. La cadet se mit debout et ils suivirent le chirurgien qui les amena devant la porte des soins en réanimation. Jess lui embrassa la main. Elle savait qu’elle ne pourrait pas le suivre. Il lui sourit machinalement et le médecin l’emporta dans le service. Tous deux s’arrêtèrent devant la chambre de Dean. Il y avait une baie vitrée qui servait de porte et il vit donc immédiatement dans quel état son frère se trouvait. Jamais, au grand jamais, il n’avait vu son ainé dans un tel état de faiblesse. Apprendre son état de santé était alarmant mais voir son frère, pâle comme la mort, intubé dans ce lit d’une blancheur éclatante et entouré de cette odeur aseptisée que son ainé méprisait tant, l’acheva.

Med : Nous avons dû l’intuber suite à son arrêt cardiaque. Nous lui retirerons lorsqu’il reprendra connaissance. Quant à son état, écoutez, ne lui dites rien, je le ferai. Il faut le ménager, il ne lui faut pas d’émotions fortes.

Il en avait de bonnes ! Dean se rendrait vite compte qu’il n’aurait plus l’usage de ses jambes ! Même malade, l’ainé savait rester sensé et logique. Et en plus ils venaient de perdre leur père. Comment son frère pourrait-il rester tranquille avec tout ce qu’il venait de leur arriver ! Le médecin lui mit la main sur son épaule, pour lui montrer son soutien puis lui rappela qu’il ne disposait que de quinze minutes et qu’ensuite il devrait laisser son frère se reposer. Sam lui fit un signe de la tête puis le chirurgien le laissa là. Sam porta sa main sur la poignée de la baie mais il redoutait de devoir entrer dans la chambre. Il se dit que le fait d’y entrer rendrait les choses, une bonne fois pour toute, réelles. Il respira un bon coup et finit par pénétrer dans la chambre. Il n’entendait que le bip régulier du moniteur cardiaque ainsi que la respiration artificielle. Sam était extrêmement mal à l’aise. De nature, les Winchester n’aimaient pas les hôpitaux. Il se rapprocha de Dean et s’assit. Il ne pensait pas qu’un jour, il pourrait voir son frère de la sorte. Tout se chamboulait dans sa tête mais une question revenait sans cesse, comme une litanie : comment Dean va réagir quand il apprendra son handicap ? Si John avait été là, il l’aurait secoué et se serait occupé de tout mais c’était à Sam de tout assumer aujourd’hui. Dire qu’hier il faisait encore des recherches sur le droit de la propriété ! Leur vie à tous les deux allait être chamboulée. Il allait devoir être fort, comme leur père leur avait toujours appris. Il posa ses mains sur une de son frère :

S : Tu vas t’en sortir parce que je ne t’en laisse pas le choix ! Je t’interdis de me laisser, tu as compris ! Si je suis venu te sortir le cul de là c’est pas pour que tu me lâches après ! T’as compris ?

A cet instant, Sam sentit une légère pression sur ses mains, à peine perceptible. Mais lui l’avait senti et savait que c’était la manière de Dean de lui répondre. Il sursauta quand une infirmière entra pour lui demander de laisser son ainé se reposer. Sam acquiesça, se leva, regarda son frère une dernière fois et partit rejoindre Jess. Elle le vit revenir, l’esprit confus mais elle voyait aussi qu’il avait une petite flamme dans les yeux qui la rassurait. Ils allèrent tous deux se prendre une chambre au motel à côté. Sam se rendit rapidement sous la douche, ce qui lui fit un bien fou. Jess en fit de même par la suite pendant qu’il appelait Bobby pour lui donner les dernières nouvelles. Il raccrocha puis s’assit sur le lit. Là, Jess sortie de la salle de bain, elle portait son petit pyjama avec les stroumphs. Il était certain que ce serait le genre de tenue que son frère adorerait. Elle prit place à ses côtés dans le lit puis s’allongea. Elle fit signe à Sam de la rejoindre. Ce dernier s’exécuta et posa sa tête contre le ventre de sa partenaire. Les paroles étaient inutiles, elle le savait et ne voulait pas précipiter les choses. Elle lui passa tendrement la main dans les cheveux, répétitivement, ce qui eu pour effet d’endormir immédiatement le cadet.

J


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MessageSujet: Re: Abandon (AU)   Abandon (AU) EmptyJeu 5 Nov - 11:12

Je viens de lire le chapitre 1 ( je ne peux pas fixer trop longtemps l'écran pour lire les fics, car j'ai les yeux hypersensibles et ça me fait mal ! C'est pour ça qu'en règle générale je ne les lis pas, désolée What a Face) et j'aime beaucoup le début Abandon (AU) 201484

Dès que mes yeux seront moins douloureux, je vais m'empresser de lire la suite Abandon (AU) 615682



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MessageSujet: Re: Abandon (AU)   Abandon (AU) EmptyJeu 5 Nov - 11:19

t inquiete ma caly tes yeux passent avant tout !!!! t inquiete la fic ne va pas s envoler !
en tout cas un tres grand merci pour ta com !!! et prends soin de toi surtout ! Abandon (AU) 229665


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MessageSujet: Re: Abandon (AU)   Abandon (AU) EmptyJeu 5 Nov - 11:25

Mais de rien et oui, t'inquiètes pas Abandon (AU) 615682 je vais les soigner car là, je dois dire que je les ferme à moitier What a Face ( ils sont assez douloureux What a Face) Abandon (AU) 229665

Et encore bravo, tu es très douée pour écrire Abandon (AU) 718357


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MessageSujet: Re: Abandon (AU)   Abandon (AU) EmptyJeu 5 Nov - 20:44

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MessageSujet: Re: Abandon (AU)   Abandon (AU) EmptyJeu 5 Nov - 20:49

merci ma laeti
suis contente que ca te plaise !!!! Abandon (AU) 73760


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MessageSujet: Re: Abandon (AU)   Abandon (AU) EmptyVen 6 Nov - 18:14

j'arrive au chapitre 3...mais j'ai pas le temps de finir sniff Sad mais compte sur moi popur repasser par ici Very Happy


c'est vraiment très bien écrit, ta syntaxe glisse tout seul, et c'est un vrai plaisir de te lire : J'ADORE!!!!!! Abandon (AU) 229665


Un grand Bravo à l'artiste. Abandon (AU) 197610 Abandon (AU) 197610 Abandon (AU) 197610 Abandon (AU) 197610


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MessageSujet: Re: Abandon (AU)   Abandon (AU) EmptySam 7 Nov - 11:46

roo bah merci babou c super sympa ! t un amour, sais plus ou me mettre !!!!!

et pas de soucis, prends ton tps !
encore merci !


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MessageSujet: Re: Abandon (AU)   Abandon (AU) EmptyDim 8 Nov - 11:05

nouveau chap. pour info c pas une longue fic, ya que 12 chaps mais c vrai que les chaps, eux, sont longs ! lol
merci pour vos coms !

------------------------------------------

chapitre 5 : La vérité est toujours dure à entendre

Le soleil était levé depuis maintenant des heures quand Jess se réveilla. Elle vit que son homme dormait encore. Elle décida de le laisser se reposer, après tout, il en avait et aurait besoin. Ce qui l’attendait par rapport à son frère ne serait pas une partie de plaisir et le connaissant, elle savait que son Sam serait tellement stressé qu’il n’en dormirait pas. Ainsi elle se leva, s’habilla, écrit un mot à l’intention de son bien aimé et sortit prendre de quoi déjeuner.

Quelques minutes plus tard, Sam se réveilla en sursaut. Il était en nage et venait de faire un rêve étrange. Enfin plutôt un cauchemar puisqu’il se retrouvait seul, tous ses proches étaient morts. Il regarda autour de lui et ne vit pas la jeune femme. Il fut pris de panique, enfila ses vêtements en quatrième vitesse et ouvrit la porte quand il se trouva nez à nez avec elle. Il sursauta à nouveau, le souffle coupé. Jess vit son homme pâle, en sueur et la respiration haletante :

Je : Mais enfin Sam, que se passe-t-il ?
S : Oh mon dieu Jess !

Il la prit dans ses bras et la serra aussi fort qu’il le pouvait. Cette dernière se laissa faire sans vraiment comprendre la situation.

Je : Mais enfin mon cœur, tu vas me dire ce qu’il t’arrive ?
S : Oh, euh… rien, je me suis levé et je ne te voyais pas.
Je : Pourtant je t’ai laissé un mot pour que justement tu ne t’inquiètes pas !

Sam tourna sa tête et vit le petit mot en question. Il sourit nerveusement puis se dit qu’il devait absolument se calmer et que l’origine de ceci n’était qu’un simple cauchemar.

S : Désolé, j’ai pris peur en ne te voyant pas.
Je : C’est normal mon amour. Tu viens de perdre ton père et ton frère est dans un état grave ! Cela m’aurait étonné que tu dormes du sommeil du juste sans aucun problème. Ce n’est rien, je suis là maintenant.

Jess lui avait sorti ces phrases réconfortantes tout à fait naturellement, à croire que ses cours de psychologie servaient tout de même ! Combien de fois l’avait-il charrié avec cela ! Il sourit et embrassa la jeune femme. Elle commençait à déballer les provisions qu’elle avait achetées.

S : Oh j’ai pas faim mon cœur mais vas-y toi. Je vais juste prendre un café.
Je : Je suis certaine que tu n’as rien avalé depuis qu’on s’est quitté à Stanford alors maintenant tu manges un bout. Il manquerait plus que tu me fasses une syncope !

Il sourit puis prit un muffin. Décidemment il ne pouvait rien lui refuser ! Ils déjeunèrent en vitesse puis se rendirent à l’hôpital. Là ils y retrouvèrent Bobby. Ce dernier avait prétexté être son oncle, c’est d’ailleurs ainsi que les fils Winchester le considéraient, et vit lui aussi dans quel état Dean était. Il dit à Sam qu’il s’apprêtait à aller chasser à son tour. Sam comprit immédiatement ce qu’il allait traquer.

S : Fais attention Bobby, tu as vu ce qui est arrivé à papa et Dean, je ne voudrai pas avoir à aller te chercher non plus !
B : T’inquiète fiston, j’ai appelé du renfort et d’ici quelques heures on fera une battue.
S : Je t’aurai bien accompagné mais je veux être là quand Dean se réveillera.
B : T’inquiète fils, je comprends. Je te tiens au courant.

Bobby s’en alla quand le médecin de Dean s’approcha de Sam.

Med : Bonjour.
S : Alors, comment va-t-il aujourd’hui ?
Med : Mieux. Je pense qu’on va pouvoir le passer aux soins intensifs. Ainsi vous pourrez rester tous les deux avec lui.
S : Vous croyez qu’il va se réveiller aujourd’hui ?
Med : On ne peut pas le prévoir. Mais il va déjà mieux et ce n’est pas un point à négliger.

Sam ne répondit pas. Que pouvait-il obtenir de plus de ce médecin ? Il sentit Jess lui serrer la main. Il la regarda et lui sourit mais le cœur n’y était pas vraiment. Il se rendit tout de même aux côtés de son frère alors que des infirmières le préparaient pour son transfert. Il était toujours aussi pâle, ce qui découragea le cadet. Même pas une amélioration en le voyant ! Il s’assit et attendit qu’on lui demande de se rendre aux soins intensifs où Dean allait être mis d’ici peu de temps. Il rejoignit Jess et s’assirent dans la chambre en attendant l’ainé.

S : Tu sais, quand nous étions gamins, on a perdu notre mère. Et mon père était… très occupé avec son boulot dirons-nous. Chacun sa manière d’accepter la mort d’un proche... Et tu vois, Dean était toujours là quand j’ai eu besoin de lui. A chaque fois que je trébuchais, il était là, à chaque fois que j’avais besoin d’un conseil, il était là. Bon tu sais c’est pas du genre à faire des grands discours mais entre nous, les paroles étaient inutiles, on se comprenait, c’est tout. Et puis il a toujours été protecteur envers moi. Quand je faisais une connerie, soit il faisait tout pour la réparer, soit il prenait pour moi. Un frère comme ça, ça court pas les rues, je te le dis ! C’est que j’en suis fier de mon grand frère.

Je : Mais mon amour… Pourquoi ne me l’avoir jamais présenter ?
S : Quand j’ai décidé de partir faire mes études, mon père n’était pas vraiment d’accord. Et c’est là que j’ai du faire un choix. Ma famille ou ma vie.
Je : Mais comment un père peut ne pas être fier de son fils qui va à l’université ?
S : Ne le juge pas mon cœur. Un jour je t’expliquerai mais je suis persuadé qu’il avait ses raisons même si je ne les ai pas encore comprises. Quoi qu’il en soit, Dean n’est pas intervenu à ce moment. En fait, je ne lui en ai pas laissé le temps. Je ne voulais pas qu’il ait à choisir entre papa et moi alors suite à une sacrée dispute avec mon père, j’ai pris mes affaires et je suis parti. J’ai appelé Dean qu’une fois que j’étais en route.
Je : Tu crois qu’il t’aurait choisi ?

Sam ne répondit pas. C’était la question sans réponse. Comment aurait-il pu y répliquer ? Un silence s’installa. Jess savait qu’elle venait de mettre Sam mal à l’aise et du coup regretta d’avoir posé la question. Elle s’apprêta à parler quand la porte s’ouvrit. C’étaient les infirmières qui amenaient Dean. Sam les aida à placer le lit puis elles installèrent tous les équipements médicaux nécessaires. Le cadet les remercia et elles sortirent de la chambre. Le jeune homme se rassit aux côtés de sa compagne qui lui prit la main dans les siennes.

S : Ca me fait mal de le voir comme ça, t’as pas idée. Je ne pensais pas mon frère vulnérable. Pour moi, c’était mon grand frère solide comme un roc… comme mon père…

Jess sentit la voix de son homme tressaillir. Elle sentit aussi qu’il lui serrait fort la main. Elle ne l’avait jamais vu dans un tel désarroi et ne savait pas quoi faire à part être là. Elle le regarda et s’aperçut qu’une larme coulait sur sa joue. C’était la première fois qu’elle voyait Sam pleurer.


Salmon Rivers Moutains, Idaho

Bobby avait donné rendez-vous à une dizaine de chasseurs. Ils étaient là pour la mémoire de John et de Caleb. Le vieux chasseur se devait de tuer cette bête. Il avait repris les notes de John et Dean et avait conclu, avec ce qu’il avait vu, qu’il s’agissait d’un wendigo, certes une race dérivée car il attaquait et mangeait directement si l’envie lui prenait et ne stockait pas toujours ses victimes. Et lorsque qu’il lui avait tiré dessus avec le lance fusée, il avait vu la bête blessée mais pas mortellement. Ainsi il avait passé quelques coups de fil après avoir vu Sam et Jess puis il s’était rendu à la clairière. Là, d’autres véhicules arrivèrent dans l’heure et se positionnèrent tous les uns à côté des autres. Le soleil commençait à se coucher. Bobby savait qu’il n’était pas vraiment prudent de chasser de nuit mais la bête était diminuée par sa faute et il était animé d’une haine et d’un sentiment de vengeance incontrôlable. Il était rare que le vieux chasseur s’emporte de la sorte mais là il était question de la mort de deux de ses meilleurs amis et ça, il ne le laisserait pas passer. Il expliqua donc à ses collègues à quoi ressemblait la créature, où elle pouvait se situer approximativement et surtout comment la tuer. Il leur dit aussi d’être extrêmement prudent car il ne voulait pas enterrer à nouveau un chasseur. Chacun acquiesça de la tête, se munit de torches, de petits chalumeaux avec des briquets et d’autres avec des lance-fusées. Ils se scrutèrent tous. Puis Bobby leva le bras dans la direction qu’ils devaient prendre et tous, comme un seul homme, avancèrent afin de tuer ce wendigo. La pluie commença à retomber à grosses gouttes, ce qui n’allait pas aider nos chasseurs. Néanmoins, ils continuèrent d’avancer, tous les uns à côté des autres, séparés par un mètre d’intervalle. Même si Bobby avait organisé précipitamment les choses, il n’avait cependant pas oublié la stratégie de cette chasse. Au bout d’une heure, ils finirent par entendre des grognements. C’étaient ceux du wendigo, Bobby en aurait mis sa main à couper. Il donna l’ordre de se séparer d’un mètre de plus entre chaque chasseur pour couvrir le plus de terrain possible. Ils poursuivirent quand au bout de quinze minutes, ils entendirent un chasseur hurler, il devait se faire attaquer. Bobby leur donna l’ordre de rester grouper et ils se précipitèrent vers l’origine des cris. Puis le vieux chasseur, leur demanda de se positionner en périphérie afin de piéger le wendigo. Après quelques minutes, ils arrivèrent enfin auprès du chasseur et tirèrent sur la créature mais elle ne fut que blessée une nouvelle fois. Bobby hurla aux chasseurs de la traquer tout en restant groupés. Tous voyaient cette ombre avancer dans la forêt. Elle boitait, ils avaient donc réussi à la ralentir. La nuit était complètement tombée à présent et ils ne se dirigeaient que grâce à leur lampe puisque le ciel était complètement noir de nuages. Puis, enfin, ils sortirent de la partie boisée et se retrouvèrent devant le wendigo. Il était là, à la limite du ravin, ce même ravin où John et Caleb avaient été tués. Bobby regarda la créature, satisfait. Il s’apprêtait à tirer quand le wendigo hurla et se jeta dans le vide. Bobby se précipita au bord de la falaise et vit le corps chuter. Victoire, il ne pouvait qu’être mort après une telle chute puisque lui-même n’en voyait pas le fond ! Il sourit, comblé d’avoir pu venger ses amis.


Hôpital,

Sam était toujours sur son fauteuil, sa main dans celle de son frère. Il n’arrivait pas à retirer son regard de Dean, toujours aussi pâle et non-réactif. Jess, elle, avait fini par s’endormir contre le torse de son homme, alors le cadet ne bougeait pas. Il avait l’impression que cela faisait des jours qu’il n’avait pas bougé et commençait à perdre patience. Pourtant il ne pouvait rien faire tant que son ainé ne se réveillait pas. Impossible de savoir dans quel état il se trouvait tant qu’il ne daignerait pas ouvrir les yeux ! Mais il ne pouvait pas lui en vouloir ! Ceci dit, dans un sens, plus on retardait l’échéance du réveil de Dean, mieux c’était. Sam se maudit de penser une telle chose mais comment son frère allait prendre la nouvelle de son handicap ? Mal, très mal ! Même si cela faisait un moment qu’ils ne s’étaient pas vus, Sam connaissait son frère sur le bout des doigts et craignait cet instant, inéluctable, inévitable. Il fut sortit de ses songes par un léger mouvement. Comme la dernière fois, ce geste était à peine perceptible mais le cadet l’avait senti ! Son frère était entrain de se réveiller. Le rythme du cœur de Sam s’accéléra. A son tour, il serra fort la main de son frère tout en l’appelant, ce qui réveilla Jess au passage. Elle s’aperçut que Sam faisait tout pour que son frère se réveille.

Je : Mon cœur, que se passe-t-il ?
S : Il a bougé, je l’ai senti !

Puis il se rapprocha de son frère et lui parla au creux de l’oreille.

S : Hey Dean ! Réveille-toi bon dieu, réveille-toi ! T’as pas le droit de me faire espérer et après de te rendormir comme si de rien n’était. Si papa serait là, il te dirait d’émerger et fissa ! Putain Dean !
Je : Ecoute, faut pas le brusquer…
S : C’est un Winchester ! Alors quand on te dit de te réveiller, tu te réveilles bordel !

Jess était étonnée, jamais elle n’avait vu Sam dans un tel état et agir de la sorte, tel un bon petit soldat. Elle allait essayer de le raisonner quand elle vit les paupières de Dean bouger. C’était le signe que Sam attendait. Alors il lui chuchota presque quelques mots, comme pour le faire réagir tout doucement et cela fonctionna car en quelques secondes, Dean avait complètement ouvert les yeux. Dès qu’il le remarqua, le cadet ne dit plus rien. Il était tellement heureux d’un côté mais il avait tellement peur d’un autre ! Il était comme paralysé devant son ainé. Il ne bougeait pas quand il s’aperçut que Dean commençait légèrement à paniquer.

S : Dean, je suis là. C’est rien ça va.
D : Sam…
S : Je suis là, surtout ne bouge pas.
D : De toute façon, tu veux que j’aille où !
Je : Je vais chercher le médecin.
S : Merci.

Jess sortit de la pièce alors que Dean commençait à bien se réveiller. Sam redoutait qu’il s’aperçoive de son handicap. Ce n’était que reculer pour mieux sauter ! De toute façon il allait forcément s’en rendre compte d’ici quelques instants. Il vit Dean gigoter.

S : Ecoute, ne bouge pas je te dis, tu vas te faire lâcher des points de suture !
D : Sam ?
S : Oui.
D : J’ai rêvé ou… papa est mort ?
S : Non Dean, t’as pas rêvé.

S’en suivit un silence pesant jusqu’à ce que Bobby entre. Il était plein de boue et ils se demandaient comment on avait bien pu le laissé entrer dans le service. Les frères le regardèrent ensemble.

B : Ca y est les garçons, on l’a eu. La créature est morte, je voulais vous le dire.
D : Oh…
S : Merci Bobby. Tu vas bien ?
B : Oui, oui.

Bobby s’aperçut d’un petit malaise entre les frères mais ce n’était pas ça, Dean n’était pas encore au courant de… puis le médecin entra avec Jess.

Med : Ah Dean, de retour parmi nous. Est-ce que vous savez où nous sommes ?
D : Bah dans un hôpital !
S : Dean…
Med : Ce n’est rien. Je dois contrôler quelques signes vitaux.

Le médecin contrôla les signes vitaux de Dean et ce dernier vit la jolie blonde qui était aux côtés de Sam mettre sa main sur sa jambe… Dis donc, si c’était la copine de son frère… Une petite minute. Elle avait posé la main sur sa jambe et il n’avait rien senti ! Il y avait un problème. Soudain il se rendit compte qu’il ne parvenait pas à bouger ses jambes.

D : Pourquoi je peux pas bouger mes jambes ?

Tous se regardèrent dans un silence pesant.

D : Je parle chinois ou quoi ?
S : Laissez-nous s’il vous plait.

Le médecin regarda Sam qui lui fit un signe de la tête. C’était à lui de l’annoncer à son frère, pas au médecin. Il lui devait au moins ça. Alors tous sortirent. Quand ils ne furent que tous les deux, Sam s’assit sur le lit de son frère.

D : Qu’est-ce que c’est que cette connerie Sam ? Pourquoi vous me dites rien ! J’ai le droit de savoir bordel !
S : Calme-toi…
D : Putain comment tu veux que je reste calme ! Dis-moi ce que j’ai !
S : Dean, ta moelle épinière a été sectionnée. Et ça ne se guérit pas, il n’y a aucun moyen pour qu’elle se régénère. Tu es paralysé Dean.

J


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MessageSujet: Re: Abandon (AU)   Abandon (AU) EmptyJeu 12 Nov - 22:51

Very Happy a rattrapé son retard...cette suite est WOW !!!!


Mais Dean paralysé?...........sérieux? Sad Sad Sad Sad Sad


est complètement prise dans ta fic' vivement la suite Very Happy


encore bravo l'artiste!!!!!!!!!!!!!!!


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MessageSujet: Re: Abandon (AU)   Abandon (AU) EmptyJeu 12 Nov - 23:17

merci babou t un amour !!!!!

et oui, suis tres serieuse ! atta j ai deja fé un miracle en le ramenant !!!!! lol g epuisé le stock du coup ! la suite demain !

encore merci pour ta com !!!!


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MessageSujet: Re: Abandon (AU)   Abandon (AU) EmptyVen 13 Nov - 14:20

chapitre 6 : Adieux

S : Dean, ta moelle épinière a été sectionnée. Et ça ne se guérit pas, il n’y a aucun moyen pour qu’elle se régénère. Tu es paralysé Dean.

Dean ne disait rien, il était resté silencieux face à cette nouvelle. Sam n’arrivait pas à discerner si c’était parce qu’il n’avait pas compris ou justement qu’il était entrain de digérer l’information. Néanmoins, ce silence était très pesant. Le cadet bouillait devant le manque de réaction de son frère. Il se demandait ce qu’il devait faire. Puis ne supportant plus cette situation, il entama la conversation :

S : Ecoute Dean, c’est pas parce que t’es paralysé que ta vie s’arrête…

C’était exactement ce qu’il ne fallait pas dire et il aurait dû le deviner. Il venait d’amorcer une bombe qui ne demandait qu’à exploser.

D : Mais est-ce que tu te fous de moi ! Tu sais très bien ce que ça veut dire ! Il est hors de question que je sois handicapé, tu m’as entendu !

Sam était surpris de la force soudaine que venait d’avoir son frère. On avait peine à croire que quelques heures avant il était entre la vie et la mort. Il s’apprêtait à prendre la parole quand Dean le devança :

D : A quoi tu veux que je serve ? Hein ? Je suis un poids mort Sam ! Je ne pourrai pas chasser dans cette état alors autant en finir maintenant !
S : Non mais tu t’entends parler ?
D : Bien sûr Sam ! Bon dieu mais pourquoi tu m’as ramené !
S : Quoi ? Mon dieu Dean, mais enfin…

Sam était consterné, il ne pensait pas que la réaction de son ainé serait si virulente. Il n’avait pas appris la nouvelle depuis deux minutes qu’il voulait déjà en finir avec la vie ! Déjà qu’il était énervé, Dean hurlait presque à présent :

D : J’aurais dû mourir là-bas avec papa, tu m’entends ! J’aurais dû mourir là-bas ! En chasse et pas comme un impotent !

Le cadet ne bougeait plus, il était complètement choqué du comportement de son frère. Au même moment, le médecin, Bobby et Jess entrèrent ayant entendu l’ainé hurler.

Med : Dean, vous devez vous calmer.
D : Je vous demande pardon ?
Med : Je ne me suis peut-être pas bien fait comprendre : vous vous calmez ou je vous donne des calmants ?
D : Non, ça ira.
Med : Bon, je pense que votre frère vous a expliqué la situation. J’aimerai vous en parler un peu plus.

Le médecin se retourna vers Bobby et Jess. Le vieux chasseur, comprenant tout de suite, proposa à la jeune femme un café. Elle accepta et ils sortirent tous les deux laissant les frères avec le médecin.

Med : Dans votre malheur, vous avez tout de même de la chance. Votre paralysie ne touche que vos jambes. Vos organes urinaires, génitaux et intestinaux ne sont pas atteints.
D : Vous voulez que je joue au loto, c’est ça ?
Med : Malgré votre paralysie, il est fort probable que vous ayez très souvent des spasmes au niveau de votre colonne vertébrale. Nous ne pouvons rien y faire si ce n’est travailler vos muscles pour les éviter, d’où l’importance de la rééducation. Pour le moment, vous devez récupérer mais d’ici quelques jours, les séances avec le kiné commenceront.
D : Quoi ? Il est hors de question que je reste dans cet hôpital.
Med : Et où comptez-vous aller ? Dean, il va falloir que vous acceptiez que vous ne serez plus indépendant dorénavant.
D : Sam, tu peux pas me laisser là, tu sais que j’aime pas les hôpitaux.
S : Ecoute, faut que tu te reposes pour le moment…
Cela faisait mal à Sam de dire ça à son frère mais il n’avait pas le choix. Il fallait qu’il récupère et ici il y avait un personnel médical compétent en ce qui concernait le cas de Dean. Cela lui arrachait vraiment le cœur, d’autant plus que Dean ne le lâchait pas des yeux. Le cadet sentit les larmes lui monter.
D : Sam, je t’en prie…

Le cadet fixait le sol, il ne voulait pas affronter le regard de son ainé, il ne pouvait pas ! Dean comprit et réagit en conséquence.

D : Laissez-moi. Sortez !

Sam ne voulait pas que son frère se renferme mais là, il n’en tirerait rien, inutile d’insister. Sam leva son visage vers son frère et lui fit un petit sourire gêné puis sortit de la chambre, suivi du médecin tandis que Dean regardait à travers la fenêtre, l’esprit ailleurs.

Sam alla retrouver Bobby et Jess puis leur raconta la situation. Tous restèrent silencieux tandis que Jess mettait sa main sur celle de son homme pour lui faire comprendre qu’elle était là, à ses côtés. Bobby quant à lui se leva, posa sa main sur l’épaule du cadet et lui dit de ne pas hésiter à lui demander de l’aide. Il ajouta qu’il restait dans les parages pour quelques jours encore. Sam le remercia puis avec Jess, ils retournèrent au motel. Le jeune homme était particulièrement silencieux. Jess savait que Sam ne leur avait pas tout dit et que cette conversation avec son frère avait dû être plus intense qu’il n’y paraissait. Mais elle savait que ça ne servait à rien de le forcer. Néanmoins, lorsqu’ils entrèrent dans la chambre, Sam se saisit de son ordinateur portable et entama des recherches. Jess alla prendre sa douche préférant laisser le cadet seul, elle savait qu’il avait besoin de tranquillité. Une fois sortie de sa douche, Jess vit que Sam n’avait pas bougé d’un pouce. Elle alla donc leur chercher de quoi manger et lors de son retour, il avait toujours cette même détermination dans les yeux mais Jess, ne sachant pas de quoi il s’agissait, décida de crever l’abcès.

Je : Sam, qu’est-ce que tu cherches ?
S : Je ne peux pas le laisser dans cet hôpital. Il va se laisser mourir si je fais ca, je le connais.
Je : Et que comptes-tu faire ?
S : Le ramener à Stanford. Je m’occuperai de lui.
Je : Mais enfin Sam, tu crois pas qu’on aurait pu en parler ?
S : Pourquoi, tu ne veux pas de lui ?
Je : Mais non enfin ! Mais tu sais ce que c’est de s’occuper d’une personne handicapée ? C’est une constante attention ! Et comment vas-tu faire pour tes études ?
S : Si tu crois que ce sont mes études qui m’inquiète !
Je : Tu devrais réfléchir…
S : Mais c’est tout réfléchi ! Je ne vais pas laisser mon frère dépérir ! Je dois m’occuper de lui, je lui dois bien ça ! Alors je sais, ça va être un poids pour toi mais je peux pas le laisser !
Je : Sam Winchester ! Comment peux-tu dire ça !

Elle resta un petit moment à le fixer droit dans les yeux puis prit sa veste et sortit. Sam s’aperçut de sa bêtise qu’une fois qu’elle fut partie. Il s’assit alors sur le lit et se mit la tête entre ses mains. Ce n’était que le début de cette histoire et il commençait déjà à perdre la boule ! Il fallait vite qu’il se reprenne s’il voulait que son frère aille mieux et que Jess lui pardonne ce qu’il venait de lui dire. Il finit par s’allonger, recroquevillé et s’endormit malgré lui. Une demi-heure plus tard, Jess revint et vit Sam, sur son lit, comme un gamin qui venait de faire une sottise. Elle s’accroupit devant lui et passa doucement sa main dans les cheveux. Il se réveilla aussitôt, l’esprit encore embrumé mais il réagit tout de même :

S : …suis désolé mon amour…
Je : Chut… ce n’est rien… rendors-toi.

Et presque automatiquement, Sam ferma les yeux et repartit dans les bras de Morphée tandis que Jess prit sa place devant l’ordinateur portable et continua les recherches que le jeune homme avait commencées
Le lendemain, Sam se rendit seul à l’hôpital. Il devait faire le point avec son frère et ça risquait de ne pas forcément bien se passer alors il avait demandé à Jess de ne pas l’accompagner. Malgré le refus de la jeune femme en premier lieu, elle comprit ensuite qu’ils devaient parler de choses de famille dont elle ignorait presque tout, soit dit en passant. Elle accepta donc la demande de Sam. Le cadet se présenta au service des soins intensifs mais avant qu’il n’atteigne la chambre de son frère, le médecin l’accosta :

Med : Sam ? Je peux vous parler une minute ?
S : Oui, que se passe-t-il ? C’est mon frère ? Il va bien ?
Med : Et bien nous avons un problème. Dean refuse de s’alimenter et s’il continue comme ça il va rechuter. Il faut qu’il prenne des forces pour reprendre le dessus.
S : Encore faut-il qu’il en ait l’envie…
Med : Vous avez dit ?
S : Euh rien. Merci doc, je vais essayer de le convaincre.

Sam reprit donc le chemin pour retrouver son frère. Il se doutait qu’il lui ferait un coup pareil et quand Dean avait envie de faire chier son monde, il le faisait à merveille ! Maintenant Sam allait devoir le convaincre de se nourrir, et ça, c’était pas gagné ! Il se dirigea vers la chambre, respira un bon coup puis entra. Son frère était réveillé et regardait ce qu’il se passait par la fenêtre mais il remarqua les traits tirés de son ainé. Il ne semblait pas en forme contrairement à son réveil de la veille, probablement due à son manque d’alimentation. Il n’aimait pas voir son frère dans un tel état. Il aurait tout donné pour être dans sa tête afin de pouvoir l’aider à aller mieux. Il rentra alors dans son champ de vision :

S : Salut Dean.

Il comprit tout de suite que son frère ne voulait pas parler. Les choses devenaient de plus en plus compliquées.

S : Ecoute Dean, j’ai réfléchi et tu vas venir vivre avec nous à Stanford.
D : Je ne veux pas être un poids mort et tu le sais.
S : Mais tu ne l’es pas !
D : Et puis ta copine elle en pense quoi ? Elle est contente de connaître ton bon à rien de frère ?
S : Mais enfin Dean ça ne va pas de parler comme ça ! Ce n’est pas de ta faute, tu entends !
D : La créature courrait après moi ! J’aurais pu essayer de faire quelque chose pour la stopper ! Au lieu de ça j’ai fuit et papa en est mort !
S : Je n’accepterai pas que tu parles de la sorte ! C’était une chasse qui a mal tourné, voilà tout !

Dean pendant tout le long de la discussion, n’avait pas bougé son regard qui restait fixé sur l’extérieur. Sam ne supportait pas de voir son frère s’apitoyer sur son sort. Jamais, il ne l’avait vu comme cela. Il décida donc de changer de sujet.

S : Dean, le médecin me dit que tu refuses de manger.

Mais l’ainé semblait déterminé à ne pas vouloir répondre. Que pouvait-il dire à son frère ? Qu’il préférait se laisser mourir plutôt que de vivre de la sorte ? Il savait que Sam ne comprendrait pas, alors il préférait se taire. Le cadet, lui, fulminait, il ne savait pas comment secouer son frère quand soudain il eut une idée :

S : Tu crois que papa aimerait te voir dans cet état et que tu te laisses aller ? Tu crois vraiment qu’il serait fier de son fils ?

Dean changea d’attitude subitement. Sam comprit qu’il avait réussit son coup mais ne s’attendait pas à ce qui allait arriver :

D : Ne me parle pas de papa ! S’il est mort c’est de ma faute ! Je le sais ! C’est pas moi l’enfant prodigue, c’est toi ! Je sais qu’il n’a jamais été fier de moi et il ne le sera jamais !
S : Mais pourquoi tu dis ça ! Papa te faisait confiance et était fier de toi…
D : Mais qu’est-ce que t’en savais bordel, t’étais pas là ces deux dernières années ! Tu sais pas ce que papa pensait de moi !

Et voilà, forcément, il fallait qu’il remette sur le tapis le fait qu’il était parti pour Stanford plutôt que de rester avec eux. Sam réfléchit puis décida de ne pas renchérir. Ce n’était ni l’endroit, ni le moment. Il regarda son frère essayant de reprendre sa respiration car il avait presque hurlé en disant ces mots. Puis il comprit qu’il n’arrivait pas à reprendre son souffle. Dean en effet avait haussé le ton et ne parvenait plus à se calmer, comme si son cœur s’emballait et ne voulait plus se ralentir ! Soudain tout tourna autour de lui et il sombra dans l’inconscience. Sam vit son frère légèrement convulser puis retomber sur son lit, inerte, le moniteur cardiaque faisant un bruit continu et strident. Son frère était entrain de faire une attaque cardiaque ! En un rien de temps, une équipe médicale entra avec le médecin et mirent tout en œuvre pour réanimer Dean. Ils le choquèrent à plusieurs reprises et Sam voyait le moniteur avec un tracé toujours aussi plat. Le cadet se dit que Dean n’avait peut-être pas envie de revenir et que c’était pour ça que son cœur ne repartait pas. Puis soudain, le moniteur cardiaque signala une réaction puis ses battements de cœurs revinrent, tout d’abord irréguliers puis ils se firent constants. Sam respira un grand coup tandis que le médecin revint vers lui :

Med : Que s’est-il passé ? Nous l’avons entendu presque hurler ?
S : Euh, oui, nous avions une discussion.
Med : Et bien si vous voulez que votre frère vive, évitez ce genre de discussion à l’avenir ! Malgré ce qu’il veut faire croire, il ne va pas bien.
S : Très bien. Quand pourra-t-il sortir d’ici ?
Med : Vous voulez dire qu’on le mette dans une chambre normale ? Je dirai d’ici une semaine.
S : Très bien, je le ramène avec moi à Stanford d’ici une semaine.
Med : Quoi ? Mais vous êtes inconscient ma parole ! Y en a pas un pour rattraper l’autre !
S : Mais regardez-le docteur ! Il se laissera mourir s’il reste dans cet hôpital ! Vous comprenez ! Je ne peux pas l’abandonner !
Med : Bon, Sam vous devez comprendre que d’avoir une personne paraplégique à la maison c’est très difficile. Surtout que j’ai cru comprendre que vous êtes en couple ?
S : En effet, mais ma femme est d’accord.
Med : C’est continuellement prendre soin de lui, s’assurer qu’il fait bien sa rééducation…
S : Je sais. Que ce soit clair, je ne changerai pas d’avis alors merci de faire le nécessaire pour que je reparte avec lui dans une semaine.

Sam voyait bien que le médecin n’était pas du tout d’accord avec lui mais il s’en fichait pas mal. Il savait ce qu’il avait à faire pour que son frère reste en vie. Cela allait être difficile de lui redonner goût à la vie et le cadet n’en avait pas la moindre idée mais qu’importait ! Il n’y avait rien de plus précieux que la famille, et ça, personne ne le ferait non plus changer d’avis !

Le lendemain, Sam s’était entendu avec Jess pour que celle-ci retourne à Stanford pour tout préparer concernant le retour de Dean. Lit médicalisé et adaptation en tout genre étaient de rigueur dans leur petit appartement. La pièce qui leur servait de bureau deviendrait la chambre de Dean. Elle n’était pas bien grande mais ils n’avaient pas vraiment le choix ! Ils habitaient dans un logement d’étudiant et ils devaient déjà s’estimer heureux d’avoir une pièce leur servant de bureau ! Jess avait donc du pain sur la planche ! Sam l’embrassa et la remercia pour tout ce qu’elle faisait et qu’elle ferait. Elle était exceptionnelle et il ne manqua pas de le lui rappeler. Ils s’embrassèrent puis se séparèrent avec dans l’objectif de se revoir dans une petite semaine. Et pendant toute la semaine, Sam venait rendre visite à son frère. Il lui expliquait qu’il serait bien à Stanford, qu’il s’entendrait à merveille avec Jess. Durant tout ce temps, Dean semblait ailleurs. Il écoutait mais ne répondait presque pas. Sam s’était attendu au mutisme de son ainé et ne pouvait rien faire tant qu’il n’avait pas accepté son état. Là était toute la difficulté. Mais le cadet n’allait pas baisser les bras si facilement. Ces derniers jours il était animé d’une envie de croire que son frère pourrait aller mieux, qu’il pourrait vivre avec son handicap et il était bien décidé à l’aider. Il n’avait plus que lui à présent et il lui devait bien ça. Après tout, c’était bien Dean qui avait toujours pris soin de lui ! Alors, ce n’était que rendre la monnaie de sa pièce. Si pour Sam tout était clair, ce n’était pas le cas de Dean : il avait l’esprit complètement embrumé, rien était clair. D’un côté il voulait en finir, là, maintenant, tout de suite. Et dans un autre, il savait qu’il n’avait pas le droit de baisser les bras. Comme s’il entendait la voix de son père le ramener à l’ordre. Tout était confus et de plus, il n’était pas enchanté de venir habiter chez son frère. Il ne ferait que le ralentir et puis il ne connaissait même pas Jess, bref, il serait plus un poids mort qu’autre chose pour son cadet. Ainsi il y avait une perpétuelle mésentente dans son esprit si confus. Alors il avait préféré se taire, s’enfermer dans un mutisme. Il voyait bien que ça n’enchantait pas Sam mais il préférait se taire plutôt que de se défouler sur son frère.

La fin de semaine arriva très vite. Dean se sentait effectivement un peu mieux. Son dos était un peu moins douloureux mais il avait en permanence une souffrance qui d’après le médecin ne disparaitrait probablement jamais. Il allait devoir vivre avec. Quant à son ventre, la cicatrice de l’opération guérissait vite. Le médecin l’autorisa donc à partir même s’il avait essayé de les retenir chaque jour de la semaine. Sam poussa donc le fauteuil roulant de son frère jusqu’au parking où ils arrivèrent devant l’Impala. Le cadet remarqua que son frère eut un petit sourire discret. Il savait que revoir sa voiture lui ferait du bien. Il souleva donc son frère et le mit sur le siège passager. Puis il plaça le siège une fois plié dans le coffret et se mit au volant. Il démarra mais au bout d’une dizaine de minutes, Dean comprit qu’ils ne prenaient pas la bonne direction :

D : C’est pas par là Stanford.
S : Je sais.

Mais Sam n’en dit pas plus, ce qui intriguait son ainé. Que voulait-il faire ? Puis Dean, ne trouvant pas de réponse à sa question, attendit, il n’avait rien d’autre à faire de toute façon. Alors il regardait le paysage défiler. Et ce fut au bout d’une vingtaine de minutes qu’ils arrivèrent près d’une falaise. Sam stoppa la voiture, ressortit le siège, le déplia, porta son frère pour le déposer dessus. Dean regardait son frère, ne comprenant pas pourquoi ils s’étaient arrêtés là. La vue était magnifique et le soleil commençait à se coucher. Le ciel était entre chien et loup quand le cadet sortit une urne. Ce fut à cet instant que Dean comprit : ce récipient contenait les cendres de leur père. Ils se rapprochèrent du bord quand Sam le donna à son frère. Ce dernier le prit, les mains presque tremblantes. Sam ne préférait rien dire, les paroles étaient inutiles. Il observa son frère tenir cette urne et qui avait les yeux rivés dessus, comme si le temps s’était arrêté. Mais il remarqua aussi que Dean ne pleurait pas, pas même une larme à l’œil, rien, comme si les émotions ne l’atteignaient plus. Puis l’ainé redonna l’urne à son frère. Il ne s’en sentait pas capable, non, il pensait qu’il ne le méritait pas. Le cadet fut surpris cependant il s’empara de l’urne tout de même. Les frères se regardèrent et restèrent un petit instant ainsi. Puis Sam ouvrit le récipient et dispersa les cendres de John Winchester dans le vent. Ils virent ensemble les cendres voler vers le ciel.

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MessageSujet: Re: Abandon (AU)   Abandon (AU) EmptyVen 13 Nov - 22:54

merci pour cette suite!!!!!!


J'adore!!!!!! Abandon (AU) 718357



vivement la suite Embarassed je pousse un peu la non?


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MessageSujet: Re: Abandon (AU)   Abandon (AU) EmptySam 14 Nov - 12:27

J'ai lus tes chapitres et ils sont Abandon (AU) 983129

Vivement la suite
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MessageSujet: Re: Abandon (AU)   Abandon (AU) EmptySam 14 Nov - 18:17

carrément génial Abandon (AU) 7478 Abandon (AU) 7478 Abandon (AU) 7478

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RIP Chester 1976 2017 à jamais dans nos cœurs   Sad
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MessageSujet: Re: Abandon (AU)   Abandon (AU) EmptyLun 16 Nov - 1:21

dsl de pas avoir poster avant, mais g adoré ta fic, continue comme ca, t vraiment tré doué Abandon (AU) 718357 Abandon (AU) 7478 Abandon (AU) 7478 Abandon (AU) 7478


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MessageSujet: Re: Abandon (AU)   Abandon (AU) EmptyLun 16 Nov - 12:05

merci merci pour toutes ces gentilles coms, vous etes des amours !!!!!!
alors dsl de pas vous avoir repondu avant mais une mechante gastro le cloue au lit Abandon (AU) 160492

ceci dit je vous mets un chap kan mm !!! bonne lecture et encore merci !

---------

Chapitre 7 : Bilan

Stanford, Californie, deux mois plus tard,

Il était deux heures du matin. Sam était sur la table du salon, entrain d’étudier les quatre heures de cours qu’il avait loupé de la veille. Il avait la chance que son ami Zach passe chaque soir lui donner les cours qu’il avait raté. Durant la matinée, le cadet avait pu suivre ses cours mais pour le restant, il avait dû s’occuper de Dean, lui faire faire sa rééducation. Ce dernier était toujours aussi enfermé dans son mutisme. Les seuls fois où il ouvrait la bouche c’était pour faire des reproches à Sam et ce dernier le supportait de moins en moins. D’ailleurs, son couple pâtissait de cette perpétuelle tension et les disputes entre Sam et Jess devenaient presque fréquentes. Elles n’étaient pas violentes, loin de là, mais il voyait bien que la situation ne convenait plus à la jeune femme. Sam était entrain de s’endormir sur ses bouquins quand il entendit un bruit sourd. Il se releva illico et se dirigea vers la chambre de son frère. Il le retrouva à terre entrain d’essayer de monter sur son fauteuil. Le cadet se rapprocha de lui et voulut l’aider mais son ainé le repoussa vivement :

D : Ca va, j’ai pas besoin de toi !
S : Je voulais juste t’aider, c’est pas bon pour ta colonne vertébrale…
D : (montant sur son siège) Ca va, je le tiens ! Va rejoindre Jess ! J’ai dû vous déranger.
S : Non, elle dort chez sa mère ce soir et moi j’étudiais !
D : Oh…

Dean n’insista pas et parvint enfin à se mettre sur son siège puis il se rendit aux toilettes tandis que Sam revenait dans le salon. Il prit une bouteille dans le buffet et se servit un verre. Il l’avala d’un trait puis se resservit. Dean sortit et s’arrêta dans le couloir puis observa son frère. Il le voyait boire des verres de whisky les uns après les autres. Il voyait bien que cela faisait depuis quelques semaines que son frère avait la bouteille facile et il savait qu’il en était en partie responsable. Dean allait devoir trouver une solution et vite, avant que son frère ne parte en vrille totalement. Il repartit se coucher sachant pertinemment que son frère finirait la bouteille qu’il avait commencée.

Le lendemain, Jess entra dans l’appartement. Elle vit Sam, endormi sur la table du salon au milieu de ses bouquins… et d’une bouteille vide de whisky. Elle soupira. Elle aimait toujours autant cet homme et elle savait que c’était réciproque mais il était entrain de s’autodétruire, en même temps que son frère. Elle posa le journal sur la table puis récupéra le verre et la bouteille pour la mettre à la poubelle. Sam se réveilla au même moment, avec un concert de hard rock au beau milieu de son crâne. Il s’aperçut soudain que Jess était arrivée et avait vu qu’il avait bu la veille. Puis il se dit que la confrontation était presque obligée, cette fois, il n’y couperait pas. Il se leva donc, prit deux aspirines et se dirigea vers Jess. Il voulut l’embrasser mais elle le stoppa :

Je : Tu ferais mieux d’aller prendre une douche. Tu sens l’alcool.
S : Oui, j’ai bu un peu, tu ne vas pas m’en vouloir pour ça ?
Je : Ecoute Sam, tu sais que je t’aime mais on ne va pas pouvoir continuer comme cela encore longtemps.
S : Ca veut dire que tu me quittes ?
Je : Je n’ai pas dit cela ! Mais Sam, depuis que tu es revenu avec Dean, tu n’es plus le même ! Tu es épuisé et tes notes en cours en pâtissent ! Tu es à la limite de la moyenne alors qu’avant tu étais le premier !
S : Ouais bah j’ai dû redéfinir mes priorités, voilà tout.

Dean était dans le couloir et avait tout entendu de la conversation. Il savait qu’il était la cause de la déchéance de son frère. Mais comment pouvait-il l’aider alors qu’il était incapable de s’occuper de lui-même ? Il était le dernier à devoir donner des conseils à Sam ! Mais il voyait que Jess commençait à perdre patience. Quoi de plus normal ! Elle avait accueilli un parfait étranger, en l’occurrence lui, et Sam sombrait à vue d’œil !

Je : Sam, je suis persuadée que si ça ne va pas c’est parce que tu n’as pas la conscience tranquille.
S : Que veux-tu dire ?
Je : Mon amour, tu ne veux rien me dire de ta vie avant que tu me connaisses. Pourquoi ? Est-ce si horrible que ça ?
S : Ca n’a rien à voir.
Je : Mais alors raconte-moi !
S : Non !

Sam avait été sec dans sa réponse, peut-être même trop à son gout. Jessica resta à le jauger, à essayer de comprendre comment elle pourrait aider l’homme qu’elle aimait quand elle vit Dean entrer dans la pièce.

D : Je vais vous laisser. C’est à cause de moi tout ça et…
S : Dean, s’il te plait laisse-nous.
D : Non écoute…
S : Dean, laisse-nous bon dieu !

L’ainé scruta du regard son cadet. Il allait bien plus mal qu’il ne le pensait à l’origine. Il ne préféra cependant pas insister et retourna dans sa chambre afin de leur laisser un peu d’intimité.

Je : Je crois que je vais passer quelques jours chez ma mère. Je vais prendre des affaires et j’y vais.

Sam la laissa faire. Pourquoi irait-il la rejoindre alors qu’il savait qu’il ne la méritait pas. Elle passa devant lui, lui fit un tendre baiser et s’en alla. Sam mit ses mains sur sa tête. Il était bel et bien entrain de perdre la femme de sa vie. Il devait réagir mais comment ! Il était à deux doigts d’exploser tellement il avait les nerfs à vif. Il devait trouver un moyen de canaliser cette haine, cette colère. Soudain, il fit valdinguer tout ce qui se trouvait sur la table du salon puis il s’assit sur une chaise. Seul le journal avait résisté à la tornade « Sam ». Il regarda et vit quelque chose qu’il semblait reconnaître. Une affaire qui semblait étrange… oui, c’était une probable chasse. Il avait toujours refusé de renouer avec cette vie depuis qu’il était arrivé à Stanford mais quoi de mieux qu’une chasse pour se défouler ? Devait-il en parler à son frère ? Il y réfléchit puis conclut que c’était inutile car il lui sortirait des répliques du genre « et tu veux que je chasse les esprits avec mon fauteuil roulant ? » alors il ne préférait rien lui dire. Il allait s’en occuper seul. Après tout, il savait comment chasser, il ne l’avait jamais fait seul, c’était tout. Mais il savait que cela lui ferait du bien de se défouler alors il décida d’étudier le cas.

A la demande de son frère, Dean retourna dans sa chambre. Il entra puis referma la porte quand des spasmes le firent souffrir atrocement. Il en avait l’habitude, le médecin l’avait prévenu mais cela le prenait toujours au dépourvu. Alors il prit sa boite de calmants, en saisit deux puis les avala. Au bout de quelques minutes, les douleurs se dissipèrent. Il s’allongea, tant bien que mal et réfléchit. Il commençait à devenir en quelque sorte autonome, c’était tout ce qu’il voulait, dépendre le moins possible des autres. N’empêche, en y réfléchissant, il était bien content que son frère l’aide pour sa toilette, pour les séances de rééducation et puis parfois la présence de Sam n’était pas obligatoire mais ce dernier restait uniquement pour que son ainé ne se sente pas seul. Et pourtant, Dean lui rendait la vie invivable. Pourquoi fallait-il qu’il emmerde son frère de la sorte ? Peut-être que c’était parce qu’il ne se sentait pas bien dans sa peau et aussi parce qu’il n’avait toujours pas accepté son handicap. Et voilà qu’il pensait comme un psy ! Peut-être Jess déteignait-elle sur lui avec ses conseils de psychologie ! En parlant d’elle, Dean l’aimait bien. Elle correspondait parfaitement à la femme idéale pour son cadet et à cause de lui, leur couple battait de l’aile. Il fallait qu’il prenne une décision et il était bien décidé à le faire mais il s’endormit malgré lui.

Il commençait à faire nuit quand Sam comprit ce qu’il se passait. A deux pâtés de maison, résidait une famille apparemment sans histoire apparente. Mais le journal décrivait comme une malédiction sur cette famille car en pas moins d’une année, plus de trois membres de cette même famille avaient péri dans des conditions relativement suspectes. Le premier, la mère, était décédée en chutant d’une échelle. Le deuxième, l’ainé, s’était électrocuté dans son bain et enfin l’oncle dernièrement, qui vivait avec eux, s’était empalé la tête sur un clou dans le garage en faisant du bricolage. Ne restait plus que le père et sa nouvelle petite amie. Etrange malédiction qui ressemblait plutôt à un esprit vengeur. Sam ne savait pas ce qui l’avait réveillé mais il était sacrément en colère. Puis il trouva un article de journal sur le net datant de 1999 qui relatait la mort de la cadette de la famille à l’époque âgée de 10 ans. Elle était décédée d’une mort indéterminée. Assez étrange pour que Sam se rende sur la sépulture de la petite fille et la laisse partir en paix. Il se rendit donc au cimetière et s’approcha de la tombe de la fillette. Il faisait complètement nuit à présent et pas un bruit ne venait troubler le calme de l’endroit saint. Il arriva à destination et déposa le jerricane d’essence puis commença à creuser. Au bout d’une vingtaine de minutes, il atteignit le cercueil de chêne peint en blanc. Courant pour les enfants, pensa-t-il. Il respira un bon coup puis l’ouvrit à l’aide d’un pied de biche. Il y avait à l’intérieur un petit squelette. Cette vision des restes du corps de cet enfant lui souleva le cœur. Il resta un instant à la scruter puis il remonta pour se saisir de l’essence. Mais avant même qu’il ne parvienne à en déposer sur les ossements, il fut violemment projeté contre un arbre lui occasionnant une douleur aigue dans l’abdomen. Il retomba lourdement à terre mais resta cependant conscient. Il était plié en deux à cause de la douleur quand il aperçut la petite fille. Il savait qu’il était inutile de converser avec un esprit vengeur. Afin de l’éloigner, il se traina jusqu’à la tombe et parvint à atteindre le pied de biche avant d’être de nouveau propulsé dans les airs. Mais il se réceptionna sur le pied de biche et ne put que constater que l’outil lui était rentré dans la cuisse de quelques petits centimètres. Il jura et parvint difficilement à le retirer non sans hurler tellement il avait mal. Au même instant, la fillette s’approcha de lui. Il eut le réflexe de la frapper avec le pied de biche ce qui la fit disparaître aussitôt. Il rassembla les forces qu’il lui restait pour se trainer jusqu’à la tombe où il y déposa le sel et l’essence. Puis l’esprit apparut de nouveau mais Sam fut plus rapide et craqua des allumettes pour les laisser tomber dans la fosse. Immédiatement, le cercueil prit feu et la fillette disparut. Il se laissa alors complètement aller et s’allongea en tentant de respirer et canaliser ses douleurs.

Dean venait de se réveiller. Il faisait nuit et il n’entendit aucun bruit dans l’appartement, il jeta un rapide coup d’œil et s’aperçut qu’il n’y avait plus personne. C’était le moment idéal pour agir. Il récupéra son sac, le remplit de vêtements puis alla vers la table du salon où il voulut écrire un mot pour son frère et Jess. Ce fut alors qu’il découvrit les coupures de journaux et l’ordinateur bloqué sur les pages internet nécrologiques du journal local. Il regarda rapidement de quoi il s’agissait et comprit aussi vite que Sam quelques heures auparavant, de quoi il retournait. Puis tout chemina très vite dans sa tête. Il regarda et vit que les clés de la Chévy n’étaient plus là. Il jura et se précipita vers la porte. Il ne savait pas ce qu’il allait faire, mais il ne pouvait pas rester là à rien faire sachant que son frère était parti seul sur cette chasse. Il ouvrit la porte et tomba nez à nez avec Sam, salement amoché. Ce dernier lui sourit puis s’écroula à terre. L’ainé le traina alors tant bien que mal et le tira sur le canapé. Là, il vit la cuisse de son frère en sang. Ni une, ni deux, les vieux réflexes d’après-chasse refirent surface. Il se rendit rapidement dans la salle de bain, récupéra le nécessaire puis alla prendre du fil et une aiguille dans les affaires de couture de Jessica. Enfin il revint auprès de son frère qui semblait inconscient. Il vérifia son pouls qui paraissait normal et commença donc à nettoyer la plaie. Une fois fait, il chauffa l’aiguille avec son briquet puis recousit son cadet.
L’inconscience de ce dernier l’aida d’ailleurs à faire de jolis points de suture, bien réguliers. Puis il recouvrit la plaie d’une gaze propre et de sparadrap. Quelques instants plus tard, Sam émergea. Il s’aperçut qu’il était allongé sur son canapé et se demanda bien comment il avait fait pour se retrouver là. Puis il regarda autour de lui et vit son frère, qui semblait attendre des explications mais Sam n’était pas vraiment d’humeur. De ce fait, il prit la parole en premier :

S : Si tu veux savoir pourquoi…
D : J’ai soigné ta cuisse. C’était pas beau à voir et t’auras du mal à marcher pendant un moment. J’attendais ton réveil pour savoir si tu avais mal ailleurs.

Sam fut surpris. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas vu son frère comme cela, inquiet, comme avant. Le cadet regarda donc sa jambe :

S : T’as découpé mon jean !

Il regarda son ainé et son regard le calma aussitôt. Il l’avait soigné et maintenant il voulait râler parce qu’on lui avait découpé son jean ! Il réfléchit deux secondes et comprit que sa réaction était stupide mais Dean ne dit rien. Il savait que son cadet s’était aperçu seul de sa connerie.

D : Alors ?

Sam voulut s’asseoir mais une douleur aigue et vive le prit dans les côtes. Il laissa d’ailleurs échapper un gémissement et se rallongea aussitôt. Automatiquement, Dean se rapprocha de son frère et souleva son t-shirt. Il vit le flanc droit de Sam qui commençait à prendre une couleur violacée. Il partit rapidement dans la salle de bain, se saisit d’une bande et revint vers son frère.

D : Allez, je vais t’aider à t’asseoir. Je dois te bander les côtes.

Sam ne dit rien et avec l’aide de son ainé, parvint difficilement à s’asseoir. Il retira lentement son t-shirt et put lui aussi admirer l’étendu des dégâts. Dean, avant d’entreprendre le bandage, posa délicatement ses mains sur le flanc de son frère.

D : Je suis obligé, je dois savoir si elles sont cassées.
S : Je sais.

Alors Dean commença à palper les côtes de son cadet qui essayait de ne pas hurler sous la douleur.

D : Je dirai deux côtes fêlées. Peut-être trois. Mais bon, apparemment rien de cassé.

Puis il prit la bande et entoura son frère avec, tout en prenant bien soin de serrer au mieux. Une fois fini, Sam se laissa retomber sur le dossier du canapé. Il ne comprenait pas pourquoi son frère n’était pas furieux.

S : Dean…
D : Tu veux savoir pourquoi je ne t’engueule pas ?
S : Bah euh… ouais.
D : Tu sais Sam, je ne suis pas bête, je vois bien dans quel état tu es depuis qu’on est revenu de l’hôpital. Bon, je dois admettre que je ne t’aide pas vraiment voire même pas du tout. Et avec Jess je vois aussi que c’est pas la grande entente, et je sais que c’est à cause de moi.
S : Non, tu n’es en rien…
D : Laisse-moi finir. Ce soir, j’étais bien décidé à partir pendant ton absence. Je vois que ma présence nuit à ta vie d’étudiant et à ceux qui t’entoure. Mais tu viens à l’instant même de me montrer que je me trompais.
S : Comment ça ?
D : Et bien tu es un pauvre inconscient ! Non mais ça va pas de partir comme ça chasser et seul de surcroit ! Ca fait des années que tu n’as pas chassé et là tu te dis bah tiens, et si j’allais casser de l’esprit. Mais t’es fou ma parole ! Ne t’ai-je pas appris qu’il ne faut jamais se lancer seul dans une chasse avec un esprit mis à part si on a prévu toute éventualité ? Ca n’a donc pas servi que je t’apprenne à chasser ?

Sam sourit nerveusement. Il n’aimait pas se faire engueuler de la sorte mais cela lui redonnait quand même du baume au cœur car il retrouvait enfin son frère, son Dean !

D : Tu peux me dire ce qui te fait rire ?
S : Toi… on dirait papa.

Dean perdit son visage durcit de colère. Puis il sourit, il savait que Sam ne recommencerait pas et le fait de ressembler à leur père l’enchanta presque. Son frère rigola aussi mais fut vite calmé par les douleurs émanant de ses côtes.

D : Ouais, tu vas voir comment ça fait un mal de chien ! J’espère que ça te passera l’envie de chasser seul inconsciemment !
S : Oh oui.

Au même instant, Jessica arriva en bas de l’immeuble. Elle était revenue car elle était bien décidée à remuer Sam et qu’il revienne dans le droit chemin. Elle savait que ça ne serait pas facile mais elle aimait cet homme et il valait la peine de se démener pour lui ! Alors elle respira un bon coup et ouvrit la porte. Ce qu’elle vit l’alarma : son homme était allongé sur le canapé, son jean en morceau, plein de sang, un bandage sur la cuisse et l’abdomen. Elle laissa tomber son sac et porta ses mains à sa bouche puis se précipita vers Sam :

Je : Oh mon dieu ! Mais que t’est-il arrivé ? Tu vas bien ? Tu as mal ?
S : Calme-toi mon cœur, c’est rien et puis Dean m’a soigné. C’est une infirmière hors paire !
D : Hey ! Surveille tes paroles tu veux !
Mais la situation ne faisait pas du tout rire la jeune femme. Elle les regarda l’un après l’autre et constata que leur relation semblait moins tendue mais cela ne lui retira pas moins l’inquiétude qu’elle se faisait pour Sam.
Je : Mais enfin, tu vas me dire ce qu’il t’est arrivé !
S : Ce n’est rien je te dis, c’est passé.
Je : Alors tu ne me fais plus confiance, c’est ça ?
S : Mais non mais c’est juste que…
D : Sam, dis le lui.
S : Mais papa…
D : Elle le mérite.

Jessica les regarda puis elle vit Sam prendre une mine sérieuse. Ainsi, en une demi-heure, Sam ne cessa de parler, de lui expliquer leur vie depuis leur plus tendre enfance, enfin tendre, façon de parler : la mort de leur mère, l’éducation que leur père leur avait inculqué, les chasses et enfin la dispute avec John lors de son départ pour Sanford. Tout le long de l’histoire, Jess n’avait pas dit un mot et avait tout encaissé. Puis Sam termina son récit. Avec Dean, ils observaient Jess espérant qu’elle ne réagirait pas trop mal. Puis ils la virent se lever et les regarder.

Je : Bon, euh écoute Sam, j’ai bien compris ce que tu viens de m’expliquer mais ça fait beaucoup de choses d’un coup, tu comprends ? Maintenant je saisis pourquoi tu n’as pas voulu m’en parler plus tôt mais tu comprendras qu’il me faut un peu de temps pour assimiler tout ça. Ecoute, euh, je vais retourner chez ma mère et euh… je t’appelle.

Elle récupéra son sac puis sortit de l’appartement.

S : Jess !

Sam était persuadé qu’elle les prenait pour des tarés. Il voulut lui courir après mais ses douleurs se rappelèrent à son bon souvenir et il ne put bouger du canapé.

D : Laisse-moi faire, je te dois bien ça.

Et Dean partit à son tour. Il sortit de l’immeuble et aperçut la jeune femme quelques mètres plus loin sur la droite. Elle s’apprêtait à monter dans sa Volkswagen Beetle quand Dean l’arrêta.

D : Jess, laisse-moi t’expliquer deux ou trois choses.
Je : Je te remercie Dean mais je ne sais pas si je veux entendre ce que tu vas me dire.
D : S’il te plait. Fais-le au moins pour Sammy.
Je : (en souriant) Il a horreur qu’on l’appelle comme ça.
D : Je sais, c’est pour ça que je le fais ! … Ecoute, Sam est vraiment quelqu’un de bien. Tu sais, cette vie de chasseur, elle me convenait car j’étais né dedans et ça me collait à la peau. Frapper et poser les questions après, ça c’est moi. Alors c’est vrai que ça peut te paraître dingue ces histoires de fantômes et de loups-garous mais je te promets que c’est véridique ! Et si Sam ne t’en a pas parlé c’est parce que papa nous a interdit de le faire, en même temps, je pense que tu comprendras pourquoi on ne le crie pas à toutes les portes. Mais tu vois Sam, lui, c’est pas une vie que je voudrais pour lui et c’est pour ça que je l’ai pas retenu quand il est parti il y a deux ans. Lui est intelligent, il a de grandes possibilités, un grand potentiel ! Il peut faire de grandes choses, autres que de chasser. Tu sais, quand je vois comment vous vous aimez, la passion qu’il a en étudiant, je serai presque jaloux. Mais je le serai pas parce que c’est mon petit frère et qu’il mérite cette vie, et qu’il te mérite toi. Alors s’il te plait, donne-lui une autre chance.

Jessica regarda Dean un petit moment. Dieu qu’il l’aimait son frère et elle était certaine qu’il se sacrifierait pour lui tout comme Sam le ferait aussi pour son ainé. En plus, elle savait qu’elle aimait le cadet plus que tout. Alors en effet, toutes ces histoires l’effrayaient mais cela ne changeait rien au fait que Sam l’aimait et réciproquement. Elle sourit donc à Dean puis repartit en courant vers leur appartement. Dean rigola, heureux de l’effet escompté puis jugea qu’il était temps pour lui d’aller boire une bière au pub du coin.

Sam attendait depuis maintenant dix longues minutes. Et que c’était long une minute quand on attendait qu’elles passent les unes après les autres ! Il commençait à être comme un lion en cage quand la porte s’ouvrit et qu’il vit Jess entrer. Dieu qu’elle était belle. Elle se précipita vers lui, s’agenouilla devant son homme et l’embrassa fougueusement. Puis ils se séparèrent au bout de quelques minutes, qui là, défilèrent trop vite au goût de Sam, puis elle prit la tête du jeune homme entre ses mains et ils se touchèrent front contre front.

Je : Je t’aime mon amour.

Ils se sourirent puis ils s’assirent sur le canapé, l’un contre l’autre. Elle posa délicatement sa tête sur le torse de Sam et resta là, à écouter les battements de cœur de l’homme de sa vie.


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MessageSujet: Re: Abandon (AU)   Abandon (AU) EmptyLun 16 Nov - 12:41

Trop génial ton chapitre Abandon (AU) 718357 Abandon (AU) 983129

J'ai hate de lire la suite Abandon (AU) 197610
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MessageSujet: Re: Abandon (AU)   Abandon (AU) EmptyLun 16 Nov - 15:41

merci pour ce nouveau chapitre qui est comme à ton habitude : SUPERBe!!!


merci beaucoup j'adore cette fiC'


muahh Abandon (AU) 197610


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MessageSujet: Re: Abandon (AU)   Abandon (AU) EmptyLun 16 Nov - 20:34

Trop génial

vivement la suite bounce bounce bounce bounce

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MessageSujet: Re: Abandon (AU)   Abandon (AU) EmptyLun 16 Nov - 21:42

merci bcp, ca fait plaisir de voir que mon histoire vous plait alors qu elle est plutot atypique. La suite en fin de semaine, promis !


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MessageSujet: Re: Abandon (AU)   Abandon (AU) EmptyJeu 19 Nov - 22:56

chose promise, chose due ! bonne lecture !

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Chapitre 8 : Surprises

Bar à Sunnyvale, Californie, un mois plus tard,

Cela faisait un mois que le calme était revenu, que Jess connaissait la vie des Winchester et que Dean commençait à accepter son handicap. Mais voyant qu’il tournait comme un lion en cage, Sam lui proposa de faire une sortie entre hommes. Ils partirent en direction de Sunnyvale où le cadet avait entendu parler d’un bar sympa et où la bonne ambiance était de rigueur. Arrivés sur place, ils furent rapidement servis par une splendide serveuse, tout à fait du genre de Dean. D’ailleurs, Sam remarqua les clins d’œil qu’elle faisait à l’ainé qui lui, étonnement, ne réagissait pas. Puis Dean décida de passer à la téquila puis à un alcool encore plus fort. Alors que l’ainé commençait à bien être éméché, il constata que Sam était au même point que lui, ce qui ne l’étonna pas car il avait appris à tenir l’alcool avec toutes leurs histoires. Néanmoins, il ne voulait pas gâcher cette soirée et continua à raconter ses souvenirs comiques :

D : Et pi alors comment je te l’ai rembarré l’autre armoire à glace ! Il pleurait comme une madeleine après ! Alors là papa…

Mais Dean ne termina pas sa phrase. Il n’avait pas réfléchi et se rendit compte qu’il avait atteint un point sensible sans l’avoir vraiment voulu. Il espéra que Sam n’avait pas remarqué son hésitation mais il comprit que c’était tout de même le cas car il avait carrément changé de visage. Il ne souriait plus et paraissait sérieux. Le Sam bourré et joyeux luron qui était là cinq minutes auparavant, avait totalement disparu. Dean n’était pas content de poser la question mais il le devait, pour son frère :

D : Qu’est-ce qu’il y a Sam ?
S : Hein ? Oh, euh rien. Continue ton histoire !
D : Hey, tu me prends pour une buse ? Accouche !
S : Tu sais, papa est mort dans mes bras.

Dean écoutait attentivement car depuis qu’il s’était réveillé après l’accident, ils n’avaient pas reparlé de la mort de John.

S : Avant, je me suis excusé et il m’a rappelé la règle numéro trois.
D : Ne jamais s’excuser, c’est un signe de faiblesse.
S : Pendant deux ans je suis resté là, à Stanford et j’en ai pas démordu. Maintenant il est mort et il me manque ! Comment t’expliques ça ? Je l’ai rejeté, je l’ai presque haï ! Et il est mort en pensant ça !

Sam se sentait anéanti. Cela faisait des mois qu’il retenait sa peine ! Il avait encaissé les coups, les humeurs de Dean, ses propres humeurs aussi et chaque jour tout ça le détruisait petit à petit. Ce soir-là, dans ce bar, il s’était lâché ! Et surtout il l’avait avoué à son frère.

D : Tu sais, papa croyait que j’étais pas là, mais des fois il était au téléphone avec Caleb ou le père Jim et il t’appelait le fils prodigue. Il était fier de toi !

Sam était quelque peu mal à l’aise. En gros, Dean était entrain de lui avouer que son père le préférait à son ainé ! Dean le comprit tout de suite et agit en conséquence :

D : Tu n’y es pour rien et je ne suis pas jaloux Sam. Disons que j’ai les muscles et toi le cerveau, c’est tout ! Et papa m’aimait autant que toi mais bon, voilà c’est tout et tu n’as pas à t’en vouloir ! Tous les deux vous êtes des putains de têtes de mules !

Sam sourit. Dean avait le don pour trouver les mots simples mais convaincants ! Le cadet avait compris que c’était le temps des confessions. Ayant soulagé sa conscience, il était temps que Dean se lâche aussi.

S : Et toi Dean, t’as rien à dire ?
D : Hum ? Moi ? Non et puis tu sais que c’est pas mon genre, sans vouloir t’offenser.
S : Arrête un peu. Hey, on est que tous les deux alors vas-y !

Dean ne se sentait pas à l’aise. Bien sûr qu’il n’avait pas la conscience tranquille ! Mais il avait peur de parler de ses sentiments ! Il ne le faisait que très rarement et de le faire devant son frère, son cadet de surcroit, ne l’enchantait pas.

D : J’ai pas été à la hauteur Sammy et papa en est mort. J’ai pas fait face et voilà la conséquence, je suis impotent et bon à rien !
S : Ne dis pas n’importe quoi tu veux ! Rien n’est de ta faute sinon celle du wendigo ! C’est à cause de lui que vous avez eu cet accident. Tu entends Dean, c’était un accident ! Et puis tu n’es pas impotent.
D : Tu rigoles, je tourne comme un lion en cage dans ton appart. Je vais faire deux courses pour vous de temps en temps quand c’est pas trop loin et voilà, c’est ça mes journées ! Tu sais, inutile de me voiler la face, la chasse c’est fini pour moi.
S : Ecoute, justement tu fais bien d’en parler, j’y ai pensé au fait que tu dois t’embêter à la maison et il m’est venu une idée. Je sais que ton truc, en dehors de la chasse, ça a toujours été la mécanique auto et moto. Pourquoi ne pas travailler dans un garage ?
D : Ah bah oui tiens, si je travaillais dans un garage ! C’est bien connu que ça grouille de job et encore plus pour les handicapés !
S : Mais arrête de te lamenter sur ton handicap et passe au-delà bon dieu ! Rappelle-toi, il y a deux ans, peu de temps avant que je ne parte, on avait sauvé la vie d’un garagiste à Palo Alto. D’ailleurs, c’est là que je me suis inscris à la fac. Enfin bref, il nous doit un sacré service ! Tu pourrais aller le voir !
D : Je sais pas écoute…

La serveuse revint vers les frères avec de nouveaux verres et elle ajouta que ceux-là étaient pour elle, tout en ne lâchant pas Dean des yeux. Mais ce dernier ne répondait pas à ces signes. Sam décida de reprendre :

S : Dean, tu dois te lancer ! Toi qui veux retrouver ton autonomie, c’est l’occasion ! Y compris avec les filles si tu vois ce que je veux dire ! T’es un Winchester bordel !
D : Tu sais quoi ?
S : Quoi ?
D : Tu ressembles beaucoup plus à papa que tu ne le penses.

Sam sourit. Pour lui c’était un sacré compliment que Dean venait de lui faire. Il était heureux car son ainé semblait enfin vouloir se battre pour retrouver une vie ! Une vie à lui malgré son handicap. Ils décidèrent donc de sortir du bar, ils étaient déjà bien éméchés et il était clair qu’ils auraient une sacrée tête de bois le lendemain matin ! Sam se leva donc pour aller payer au comptoir tandis que Dean recula son siège et heurta un homme qui en fit tomber sa chope de bière. Il semblait lui aussi saoul.

H : Bon dieu, tu peux pas regarder où tu roules !
D : Ca va, c’est bon, je m’excuse !
H : Putain non seulement t’es handicapé mais aveugle aussi !

C’était la goutte d’eau qui avait fait déborder le vase. Sam revint vers eux et avait entendu ce qu’avait dit l’inconnu à son frère. Il savait que forcément, Dean n’allait pas laisser passer cette remarque.

D : Tu me cherches, c’est ça ? Bah vas-y, bouge-toi gros tas !

L’homme fixa l’ainé. Il était peut-être handicapé mais au moins, il en avait ! Ceci dit, il avait lancé une rixe et finalement ne voulait pas l’envenimer. Il avait un peu peur mais quand il entendit qu’il l’appela « gros tas », qu’importait le fauteuil roulant ! Il s’avança vers Dean et voulut lui mettre une droite mais Dean l’évita et lui donna un bon coup de coude dans la rotule. Ce dernier chuta, en hurlant et en prétextant que Dean lui avait pété le genou. L’ainé sourit, content de voir qu’il pouvait donner encore une raclée quand il ne vit que trop tard le poing qu’il se prit en pleine figure par l’ami du mec blessé. Là, Sam réagit aussitôt et lui fit un croche-pied pour lui envoyer une droite, une fois ce dernier à terre. Les frères se regardèrent et se sourirent quand le gérant rappliqua. Là, ils s’enfuirent, comme deux gamins pris en faute. Au bout de quelques minutes, ils ralentirent la cadence, étant épuisés tous les deux. Ils s’arrêtèrent et tandis que Sam s’assit sur l’extrémité d’un banc, Dean positionna son fauteuil à ses côtés. Puis ils se regardèrent et rirent aux éclats. Cela faisait des années que les frères ne s’étaient pas lâchés de la sorte ! Et qu’est-ce que ça leur faisait du bien ! Ils se calmèrent puis Sam regarda sa montre qui affichait une heure du matin.

S : La vache, faut que j’appelle Jess !
D : Elle sait qu’on sortait ! T’inquiète, c’est quelqu’un de bien que t’as trouvé là.
S : Je sais. Je vais la prévenir qu’on va dormir en ville cette nuit, on est trop bourré pour revenir !

Sam tapait un sms sur son téléphone pour prévenir sa femme puis Dean décida d’aborder le sujet :

D : Bon et alors c’est pour quand le mariage ?
S : Bah… euh… c’est-à-dire que…
D : Allez, accouche !

Sam ne dit rien de plus et sortit un petit étui de sa poche de blouson puis le donna à son frère. Dean l’ouvrit et put y voir une bague magnifique, fine, en or, ornée de petits diamants.

D : Et bien ! T’as gagné au loto ou quoi ?
S : Bah j’ai donné des cours pour y arriver. Et j’en ai pas donné qu’un seul !
D : Tu m’étonnes. Et alors tu vas lui demander quand ?
S : En fait ça fait plus d’une semaine que je l’ai dans la poche.

Dean lâcha des yeux la bague pour regarder son frère à présent. Ce dernier fixait le sol, comme s’il avait fait une bêtise. Et ça ne rata pas puisque que Dean lui claqua l’arrière du crane avec sa main.

S : Ouch ! Non mais ça va pas !
D : Tu te fous de moi ! Mais t’es con ma parole ! Elle t’aime, tu l’aimes alors t’attends quoi ? Le déluge ?
S : Bah…
D : Je vais te dire ce que tu vas faire ! Tu vas décuver et demain tu la demandes en mariage, ok ?
S : Yes sir !
D : Ah par contre juste une chose !
S : Quoi ?
D : Faudra te laver les dents avant parce que là, y a de quoi réveiller un mort !

Les frères se regardèrent et repartirent à rire puis ils se trouvèrent un motel où passer la nuit.


Le lendemain, les frères, malgré leurs têtes de bois monumentales, organisèrent tout pour la soirée afin que Sam puisse mettre à exécution sa demande. Toute la journée, ce dernier fut nerveux, il ne savait plus où donner de la tête et Dean le comprit aisément. Ainsi, il s’occupa du principal et laissa les touches de romantisme à son frère. Ce n’était pas une surprise, Dean n’était pas du tout du genre à faire une demande dans les règles si jamais cela devait lui arriver un jour mais bon, là c’était pour son petit frère et il voulait que ce soit parfait ! Le soir arriva rapidement. Sam mena Jess dans un petit restaurant simple mais néanmoins calme et totalement romantique. La jeune femme était heureuse de cette ambiance, elle adorait et Sam le savait ! Ils passèrent une soirée magnifique, parlant de choses et d’autres. Puis sur le chemin du retour, étant donné qu’ils étaient à pied, Sam proposa de faire un petit détour par le parc. Jess, ravie de cette soirée qui ne pouvait pas, selon elle, être meilleure qu’elle ne l’était déjà, accepta sans sourciller. Ils arrivèrent à destination quelques minutes plus tard. Plus ils approchaient, plus ils entendirent une petite musique de Bach. Jess ne comprenait pas vraiment ce qu’un violoniste venait faire au parc à une heure si tardive mais elle continua à suivre son homme. Puis ils finirent par arriver devant le kiosque. Le violoniste était à côté, entrain de jouer ce magnifique morceau. C’était celui que Jess préférait et elle resta un instant à l’écouter, les yeux fermés. Puis Sam lui embrassa la main, la faisant revenir à ses côtés. Ensuite il l’entraina vers le centre du kiosque. A son approche, Jess remarqua qu’il y avait une trainée de pétales de roses rouges. La passion, pensa-t-elle ! Elle observa un peu mieux l’endroit et constata qu’il était entièrement illuminé de bougies. Une fois arrivés, la jeune femme regarda Sam, un peu surprise de la situation quand elle le vit s’agenouiller. Là, elle comprit immédiatement. Elle porta ses mains à sa bouche, émue par tout ce que cet homme avait fait pour elle, pour que cet instant soit magique.

S : Mon amour, inutile de te dire que je t’ai aimé dès le premier jour. D’ailleurs, nous n’avons pas mis bien longtemps pour nous en apercevoir ! Au bout d’une semaine, nous étions inséparables et pourtant, tu ne savais pas grand chose de moi. Pour ma part, j’étais étonné et tellement heureux qu’une femme aussi belle, merveilleuse, généreuse, splendide que toi s’intéresse à un gars comme moi ! Et dès lors, j’ai savouré chaque instant, seconde passée avec toi en bénissant dieu de ce privilège qu’il m’accordait. Je ne voulais pas te faire pleurer mais je vois que c’est fichu. Excuse-moi. Mais je devais te dire tout ceci car ça vient du cœur.

Là, Sam mit sa main dans la poche de sa veste et sortit l’écrin. Les larmes coulaient à flots sur les joues de Jess tellement l’instant était intense et romantique. Il ouvrit le petit étui et lui présenta la bague puis ils se regardèrent dans les yeux. Sam, à présent, avait beaucoup de mal à retenir quelques larmes.

S : Mon amour, mon ange, ma vie, veux-tu m’épouser ?

Il ne fallut qu’une fraction de seconde pour que Jess accepte et se jette dans ses bras ! Il la serra fort, tellement heureux de ce moment unique ! Puis ils se séparèrent et il lui passa la bague au doigt. Elle l’observa un instant et ils s’embrassèrent comme jamais.


Golf municipal de Palo Alto, Californie, au même moment

Steven et Amanda Dixon étaient seuls sur le green du Golf. La municipalité organisait régulièrement des parties nocturnes et ce couple s’y rendait à cœur joie car il n’y avait pas grand monde. Idéal pour faire tranquillement une partie. Néanmoins, Amanda n’était pas réellement rassurée la nuit. Steven la réconforta en lui montrant les immenses projecteurs permettant d’éclairer le golf. Mais rien au monde ne pourrait perturber cet homme lors d’une partie de golf ! Alors sa femme n’argumenta pas plus et se contenta de le suivre. Au bout d’une demi-heure, cette dernière rata un swing et la balle alla se faufiler dans une petite partie boisée. Voyant que sa femme était à la limite de la peur, il se moqua presque d’elle et se dirigea vers le bosquet. Il entra et continua son avancée mais cet endroit était peu éclairé ce qui rendit ses recherches plus laborieuses. Au bout de deux minutes, il réussit enfin à retrouver sa balle tandis que sa femme l’appelait du green, inquiète de ne pas le voir revenir. Il lui répondit et se dirigea vers la lumière artificielle des projecteurs quand il entendit un bruit derrière lui, on aurait dit un grognement. Puis il rigola pensant que sa femme l’avait atteint avec sa peur du noir ! Mais avant qu’il ne parte, ce même bruit se fit entendre à nouveau. Il décida de prendre un peu plus au sérieux la situation et tenta de localiser ce bruit. Il avança très lentement en sa direction…

Amanda, de son côté trouva le temps long. Il venait de lui répondre qu’il avait trouvé la balle et qu’il revenait mais il n’était toujours pas là ! Alors elle se rapprocha du bosquet, toujours pas rassurée. Elle appela Steven à plusieurs reprises, toujours sans succès. Puis elle se dit qu’il voulait lui foutre une peur monumental, comme à son habitude ! Néanmoins, ne voulant pas se démonter, elle s’avança dans le noir.

A : Ah ah, très drôle Steven ! Allez maintenant on y va !

Soudain, elle entendit un cri horrible, dans le genre qui vous prend aux tripes et c’était clairement son mari dont il était question ! Elle courut vers lui alors qu’elle s’enfonçait encore plus dans le noir, puis elle s’arrêta. Ce qu’elle vit la répugna mais l’effraya d’autant plus ! Une « chose » était entrain de manger tout bonnement Steven. Elle hurla à son tour et se dirigea à pleine vitesse vers l’extérieur du bosquet mais elle fut agrippée par les cheveux avec une telle force qu’elle en tomba à la renverse. Puis elle sentit qu’on la trainait et qu’on la tirait par les pieds sans qu’elle ne puisse faire quoi que ce soit. Elle criait mais rien n’y faisait. Elle passa soudain devant les restes de son mari : un bras, des doigts et pour finir sa tête puis elle sentit une douleur fulgurante dans l’abdomen où s’écoulait rapidement son sang. Elle était perdue, elle le savait. Elle mourut en regardant les yeux de son mari défunt l’observer.


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