hello !!!
voici un petit OS et je vous préviens, il est super triste donc si vous avez pas trop le moral bah ca va pas vous le remonter !
bonne lecture !
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TILL KINGDOM COME
Cela faisait un an et demi que Dean vivait avec Lisa et Ben. Occasionnellement, Sam appelait son frère sur des chasses mais il tentait de respecter au mieux le souhait de son frère. Deux mois après avoir retrouvé son cadet, Dean avait demandé Lisa en mariage et ils formaient à présent une belle petite famille. Comme à leur habitude, ils allèrent faire des courses ensemble mais ce fut sur le chemin du retour que leur vie bascula. Un chauffard leur coupa la route et leur véhicule alla s’écraser de plein fouet contre un arbre. Rapidement, les secours arrivèrent sur place. Dean et Lisa étaient inconscients contrairement à Ben qui lui avait bien vu ce qui se passait autour de lui. Sam fut prévenu et se rendit rapidement à l’hôpital. Après quelques heures d’attente, il eut enfin des nouvelles de son frère qui étaient encourageantes… mais aussi de Lisa alors que Ben était juste en état de choc mais physiquement indemne. Sam se dirigea donc vers la chambre de Dean avec en tête les paroles du médecin. Ce dernier l’avait prévenu que Dean se réveillerait d’ici une heure ou deux alors il entra et s’installa sur le fauteuil face à son aîné.
Les bips réguliers furent la première chose que Dean perçut quand il émergea. Après quelques instants, il tenta d’ouvrir les yeux pour comprendre ce qui lui arrivait et vit immédiatement Sam dans son champ de vision. Rapidement, tout lui revint en mémoire : la journée en famille puis l’accident. Il commença à paniquer ce que remarqua tout de suite Sam. Il se leva et posa ses mains sur les épaules de son frère pour lui faire comprendre qu’il devait rester alité.
- Dean, ne bouge pas. Tu as eu un pneumothorax. Tu respires un peu trop fort et ça risque d’être pire encore. Tu as aussi deux côtes cassées et un éclatement de la rate que les médecins ont réussi à endiguer.
- Ben ? Lisa ?
- Ben va bien heureusement. Ils le gardent cette nuit en observation.
- Lisa ?
Il vit aussitôt le visage de Sam s’assombrir. Quelque chose s’était passé, il le savait. Il commença à s’agiter devant le silence de son cadet qui finit par lui donner l’état de sa bien-aimée :
- Dean, quand les secouristes sont arrivés, elle ne respirait déjà plus mais ils ont tenté tout de même de la réanimer et ils ont réussi… mais son cerveau a été privé d’oxygène pendant trop longtemps. Ils lui ont fait des tests et elle est actuellement sous respirateur.
- Mais qu’est-ce que tu veux dire ? Je comprends pas.
- Ce sont les machines qui la maintiennent en vie. Elle est en mort cérébrale.
- Non…
- S’ils ne l’ont pas débranché c’est parce que je leur ai demandé. Ce n’était pas à eux de le faire.
- Je veux la voir.
- Dean, sois raisonnable, tu as frôlé la mort. On la verra demain. Tu dois rester tranquille.
- Je rêve où tu es entrain de dire que je dois tranquillement me reposer alors que ma femme est presque morte ?
Sam ne répondit pas. Que pouvait-il bien rétorquer à ce genre de question ! En y repensant il se maudit d’avoir dit une énormité pareille ! Voyant que son frère se rendrait auprès de sa femme qu’il le veuille ou non, il se leva et demanda à Dean de patienter quelques instants le temps de trouver un fauteuil roulant. En un rien de temps il en emprunta un, aida délicatement son frère à se mettre dessus et après avoir vérifié que les couloirs étaient vides, il l’amena dans la chambre de Lisa. Quand ils pénétrèrent dans la pièce, Dean crut que son cœur allait lâcher. Sa femme, son âme sœur, était étendue là, une machine lui permettant de respirer. Lorsqu’il fut assez près, il prit sa main dans la sienne. Sa peau était si douce et chaude. Il n’arrivait pas à concevoir que Lisa était morte alors qu’il pouvait la toucher. A ce moment, Sam se sentait de trop et laissa son frère pour aller voir Ben. Il revint une heure plus tard et retrouva Dean au même endroit et dans la même position où il l’avait laissé. Il allait devoir parler à son frère de Lisa même s’il savait que ce serait un moment encore plus difficile que ce qu’il vivait à présent. Il entra et se plaça derrière lui.
- Ben dort. Il s’est endormi alors que je lui lisais le journal. C’est vraiment un bon petit gars… Dean, je sais que ça va pas te plaire mais faut qu’on en parle… Dean ?
- Je ne la débrancherai pas.
- Je sais que c’est une décision difficile mais…
- Non Sam ! Changer de boulot ça c’est une décision difficile. Avoir ou non un autre enfant, ça c’est une décision difficile mais là ce que tu me demandes est impossible !
- Dean, elle ne se réveillera pas. Tu ne peux pas la laisser dans cet état et tu le sais ! Je t’ai laissé un peu de temps avec elle mais tu sais que tu n’as malheureusement pas le choix.
- Dites-moi que c’est un cauchemar…
Au même instant, le médecin entra dans la chambre de Lisa. Sam alla à sa rencontre et lui expliqua que son frère était le mari de sa patiente. Aussitôt, le docteur adopta un sentiment de compassion et de pitié qui dégoûta Dean.
- Monsieur, je suis désolé du drame qui touche votre famille mais nous allons devoir la débrancher…
- Vous ne toucherez pas un seul de ses cheveux sinon je vous égorge, c’est clair !
- Mais enfin monsieur…
- J’ai dit, vous ne la touchez pas !
En disant ces paroles, Dean s’était mis debout ce qui lui fit lâcher les points de suture mais qu’importait, il ne laisserait personne toucher sa femme. Voyant que son frère devenait incontrôlable, Sam s’avança vers lui. Il savait que quand son aîné était dans un tel état, il avait une force surhumaine qui sortait d’on ne sait où mais il était déjà trop tard. Cependant il ne pouvait pas le laisser se vider de son sang sans réagir et peut-être allait-il se blesser encore plus ! Il se positionna donc devant Dean alors que le médecin le contourna mais le chasseur compris rapidement qu’on l’encerclait et s’agita encore plus. Son cadet l’entoura soudain de ses bras tandis qu’il vit le médecin lui inoculer une substance. Rapidement, ses paupières se firent lourdes et il s’évanouit avec sa femme dans son champ de vision.
Dean se réveilla sur une plage. Elle était déserte. Il était en jean et chemise blanche en lin tout à fait approprié pour la chaleur qui régnait en cet endroit mais malgré cela, il était seul. Alors il marcha lentement le long de la plage jusqu’à ce qu’il aperçoive quelqu’un, assis sur le sable. Il s’en rapprocha et finit par comprendre qu’il s’agissait de Lisa. Le bonheur envahit alors tout son être et il se précipita vers elle. Il se mit à genoux et la serra fort dans ses bras. Il était tellement heureux de la voir là, en pleine forme, dans une robe légère qui laissait apercevoir ses courbes splendides. Puis il desserra son étreinte et mit ses mains autour du visage de sa femme pour l’embrasser amoureusement. Elle souriait de cette attention qu’elle aimait tant chez lui. Ensuite il prit quelques instants pour la regarder comme si elle était la huitième merveille du monde.
- Je t’aime Lisa.
- Moi aussi Dean.
Un silence s’installa alors. Il voulait que cet instant ne s’arrête jamais. Il voulait rester là, sur cette plage, avec la femme de sa vie.
- Dean…
- Non mon cœur. S’il te plait.
- Il faut qu’on en parle mon amour. Tu dois être fort pour Ben. Il n’a plus que toi, tu sais que je n’ai pas de famille.
- Je ne pourrai jamais être assez fort pour vivre sans toi !
- Bien sûr que tu le seras. Tu l’as toujours été. Et je sais que Ben sera aimé et choyé. Je te laisse ce que j’ai de plus précieux au monde et je te fais confiance.
- Je veux pas que tu partes. Je veux rester avec toi sur cette plage.
- Mon amour, tu sais que je serai toujours avec toi dans ton cœur et quand tu regarderas Ben dans les yeux, tu m’y retrouveras.
Dean embrassa Lisa tendrement malgré la peine qui l’envahissait. Puis il regarda la jeune femme, de sa main droite il mit une de ses mèches brunes derrière son oreille et posa sa main sur sa joue.
- Tu vas fermer les yeux et quand tu te réveilleras, tu devras faire face, comme tu l’as toujours fait et tu aimeras notre fils comme je l’ai toujours aimé.
- Notre fils ?
- Oui Dean. Notre fils.
Elle s’approcha de lui et l’embrassa. Il ferma les yeux sachant pertinemment que quand il les rouvrirait, cette illusion aurait disparu.
- Tu dois ouvrir les yeux mon amour.
- Je t’aime si fort.
- Moi aussi. Je t’aimerai toujours… Jusqu’à la fin des temps.
- Jusqu’à la fin des temps.
Et Dean ouvrit les yeux tandis que le médecin débranchait le respirateur relié à Lisa. Il eut une dernière pensée pour elle.
- Adieu… ma vie.
Mon pauvre Dean! Comment tu le maltraites dans ton OS! 
