JUS DE BETTERAVES
Attention OS écrit suite à un gros délire de Survina et Zikette. Pour plus de confort, nous vous conseillons vivement d’aller au toilettes avant de commencer votre lecture, nous ne pourrions être tenues responsables de dégâts éventuels occasionnés par des crises de rire. Toutes ressemblances, avec des personnes,des personnages, des événements et des lieux sont parfaitement volontaires.
Il faisait nuit noire, les rues étaient désertes par cette froide nuit d’hiver. Quand tout à coup surgissant de nulle part, une voiture vrombissante venait de se garer sur le parking du cimetière. C’était eux! Les défenseurs de nos pauvres âmes perdues, les vaillants protecteurs de la veuve et de l’orphelins. Bernard alias le crusificateur et Odette alias la pourfendeuse de démons. Ils s’étaient rencontrés à une réunion des chasseurs anonymes et étaient inséparables depuis lors.
Ils avaient appris de source sure ( la mère Michel qui avait perdu son chat) que madame xxx décédée avant hier revenait hanté son pauvre mari. Ne reculant pas face à leur destin, ils n’avaient pas hésité à prendre la route ( 10 min par la 4 voies), pour venir au secours des désespérés. La grille du cimetière en fer forgé était haute et imposante. Bernard estima du regard le muret qui bordait le cimetière
-Hé Odette t’as pris l’escabeau ?
- Dans le coffre chérie dans le coffre!
Odette avait pris soin de se conformer à la liste de Bernard. C’est que son Bernard il en avait de l’expérience, c’était un chasseur, un vrai!
Bon alors 2 kg de sel, 1 litre de pétrole, 2 pelles, 1 pieux au cas où il y aurait des vampires dans le coin, il faut pouvoir parer à toutes éventualités. C’est que Bernard, il en avait dans la tête.
Bernard escalada le muret.
- passe moi les affaires! Odette s’exécuta aussitôt, toute excitée par l’aventure palpitante qu’ils étaient en train de vivre.
Dans un geste de galanterie Bernard tendit la main à Odette pour l’aider à enjamber le muret. Une fois de l’autre coté avec tout leur attirail, Bernard s’arrêta net.
-zut l’escabeau est resté de l’autre coté!
- et tu as peur qu’on nous repère ?
- non je pense surtout à comment on va ressortir d’ici! J’ai pas envie de te faire la courte échelle, j‘suis sure que t‘as encore pris 2 kg!
Sur ces mots Odette se mit à bouder.
-bon alors tu viens ? Bernard avait l’habitude de prendre les choses en main. Il avançait d’un pas rapide entre les tombes éclairées par la lune, on pouvait sentir son instinct de chasseur prendre le dessus. Odette, admirative le suivait trimbalant leurs accessoires. Ils étaient enfin en face de la tombe toute fraîche. Ils commencèrent à creuser, au bout de quelques minutes, Odette s’arrêta et se frotta le front.
- qu’Est-ce que tu as ? C’est …..c’est une vision chérie ?
- soit pas idiot! Juste un mal de crâne!
- Son of the bitch!
- Quoi ?
- rien! c’est un truc de mecs, tu peux pas comprendre!
Un bruit les fit se retourner, de grosses lampes torches les éclairaient.
- Ne bouger plus police!
Le commissaire moulin et ses inspecteurs dupont et dupond n’étaient pas peu fière d’avoir enfin mis la main sur ces vandales qui profanaient les cimetières.
-allez coffrer moi ça les petits!
Bernard et Odette menottés furent emmener au commissariat et placés en cellule de dégrisement. Odette pleurait à chaudes larmes.
- Pleure pas chérie on va s’en sortir, fait moi confiance!
- Mais non, c’est pas ça ……me suis cassé un ongle!
Bernard pris la main d’Odette dans la sienne quand tout à coup ils sursautèrent tous les deux. Elle se tenait là en face d’eux, haute comme trois pommes.
- Je suis Joséphine, votre ange gardien, je sais combien il est pénible de se retrouver dans votre situation. Et en plus ma pauvre Odette de se casser un ongle. Elle fouilla dans son grand sac et en sortit une lime qu’elle tendit à Odette.
Presque au même, un des inspecteurs entra dans la pièce. Joséphine avait disparue aussitôt et Bernard retenait son souffle. Il se tourna vers Odette qui se limait les ongles contentieusement.
- Il est sûrement possédé! T’as pris la fiole d’eau bénite ?
- Non, elle est resté dans la Twingo!
Bernard sortit de sa poche un chapelet qu’il plongea dans la cuvette des toilettes. L’inspecteur le regardait perplexe, il se disait qu’ils allaient devoir appeler un médecin car c’est deux là, il en était sure, avait pris quelque chose de bien fort.
Bernard joignit ses mains pour former une petite écuelle et dès que l’inspecteur fut à portée de tire, lui envoya une grosse giclé.
- Ce sont des malades! Ce sont des malades!!!!!
L’inspecteur alla chercher du renfort puis ouvrit la cellule.
- ça ! Ça va vous coûtez cher!
Ils les firent s’asseoir à une table.
- Maintenant il va falloir répondre de vos actes et vous justifier!
Dit le commissaire Moulin en faisant les gros yeux.
Le chef d’inculpation est grave : profanation de cimetière. Bernard répliqua aussi sec, mais on est des chasseurs!
- Et vous voulez me faire avaler que vous chassiez le garenne à 11 h le soir avec des pelles et du gros sel! Le commissaire tapa un grand coup sur la table.
- Ou les lucioles peut être ?
Bernard qui était piquer dans son amour propre.
- Son of the bitch! Je suis un professionnel moi monsieur! Je suis un chasseur de fantômes!
- ha oui, c’est ça! Le commissaire tenait une petite bourse dans la main.
-Et la dedans y’a quoi cocaïne ? Héroïne ?
- Heu……du sel
Les yeux de l’inspecteur se mirent à rouler tellement il était exaspéré par le comportement des 2 acolytes. Il le prenait pour un idiot!
Et avec tout ça le temps passait, il était déjà 22h00 et il avait autre chose à faire un samedi soir! Bernard lui aussi regardait sa montre et semblait contrarié. L’interrogatoire reprit de plus belle.
- Bon vous allez me cracher le morceau ! Vous avez rendez-vous ?C’est qui votre dealer ?
Bernard qui savait que le temps était compté, baissa la tête et répondit
- Dean et Sam Winchester!
L’inspecteur était heureux, il n’avait pas fallu longtemps pour les faire craquer. ils auraient bientôt toute la bande au complet.
Odette dévisagea Bernard, elle était choquée qu’il est pu dénoncer ainsi ceux qui étaient pour eux des dieux vivants. Dupond entra dans la pièce.
- venez voir commissaire, on a trouvé leur bagniolle.
Dupont expliqua qu’il y avait trouvé toute sorte de chose, des images pieuses, des crucifix, des pieux, de l’ail……et des dessins sataniques peint à l’intérieur du coffre.
- des gothiques ?
Dupont et Dupond secouèrent la tête en même temps.
- Non, impossible pas avec leur dégaine!
- Je dirais même plus, impossible non pas avec leur dégaine!
Bernard chuchotait à l’oreille d’Odette.
- Si ça continue comme ça, on va louper les épisodes de ce soir! Il faut qu’on sorte de là coûte que coûte!
Moulin en avait marre, décidément ces deux là avaient plus l’air de s’être évadés d’un service de psychiatrie qu’autre chose.
- Remettez les moi en cellule , on verra demain!
10 min plus tard, le commissariat avait retrouvé son calme. Seul Dupont était resté surveiller Bernard et Odette qui cherchaient desesperement à ouvrir leur cellule avec ….la lime à ongle.
Mais c’était sans compter sur Joséphine, qui n’écoutant que son courage assomma Dupont avec une agrafeuse et les délivra .Ainsi libre, il s’empressèrent de rentrer chez eux pour s’installer dans le canapé devant la télé.
- Ouf! On a eu chaud! Tu te rends compte on a failli louper le début !
Odette prépara le pop corn et sortit les bières du frigo.
- Super ça s’annonce bien, JUS IN BELLO!
- Quoi chérie ? JUS de quoi ?
Bernard secoua la tête.
- de betteraves chérie de betteraves!
Bien callé dans le canapé, ils s’apprêtaient à regarder leur série préférée en attendant d’autres aventures palpitantes comme celle qu’ils avaient vécu ce soir.
FIN
